La mesure de l’audience patronale ne fait pas que des heureux. Dans la foulée des résultats 2021, publiés le 7 juillet, l’U2P a fustigé le mode de calcul, accusé de surreprésenter les grandes entreprises et sous-évaluer les petites, "au motif qu’elles emploient moins de salariés". Cette "situation inéquitable" s’ajoute à ses "sérieux doutes sur la validité des résultats". À tel point que l’Union des entreprises de proximité menace de les contester en justice. Sans aller aussi loin, le Medef s’interroge quand même sur la comptabilisation des autoentrepreneurs et d’associations à but non-lucratif, qu’il juge "contraire à l’esprit des règles fixées par la loi". Pour le reste, le Mouvement des entreprises de France, mais aussi la CPME, se revendiquent chacune comme la "première organisation" patronale de France. Avec toutefois un avantage non-négligeable pour le Medef : du fait de son poids en nombre de salariés représentés (plus de 50 %), il conserve sa capacité à approuver ou s’opposer seul aux accords nationaux interprofessionnels.
