Les entreprises ont joué la carte des marchés financiers face à la crise du coronavirus. En 2020, elles y ont levé 165 milliards d’euros (+31 % en un an), essentiellement sous forme de dettes (à 85 %), selon Paris Europlace et l’Observatoire du financement des entreprises par le marché (OFEM). Un exemple : "les émissions obligataires des PME ont été multipliées par 5, atteignant 500 millions d’euros", note l’étude. Les actions ne sont pas en reste, mais leur forte croissance (+66 %) est tirée par le marché secondaire : les introductions en Bourse sont restées rares (12 au total) et timorées (moins de 500 millions d’euros obtenus, en chute de 81 %). "De façon générale, relève l’observatoire, les prêts garantis par l’État semblent avoir constitué […] une alternative immédiate plus attractive […] que le renforcement de leurs fonds propres". Et pourtant, la Banque de France évalue "le besoin d’apport externe [en la matière] à environ 50 milliards d’euros, pour rétablir des ratios prudents pour les entreprises présentant, avant la crise, une situation saine".
