Le télétravail reste plébiscité par les salariés, malgré tous ses effets pervers
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Le télétravail reste plébiscité par les salariés, malgré tous ses effets pervers

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Je t’aime, moi non plus. L’expression n’a jamais aussi bien résumé la relation des salariés au télétravail. A priori, la formule séduit : 98 % veulent maintenir un niveau de distanciel après la crise sanitaire, d’autant que 83 % vivent bien cette situation, selon une enquête de l’Ugict-CGT, menée du 17 mai au 14 juin, auprès de 14 830 personnes en poste dans le public et le privé. Et pourtant… Ce mode d’organisation provoque surcharge et hausse du temps de travail (pour 47 % d’entre elles, respectivement +23 et +16 points en un an), conciliation difficile des vies professionnelle et personnelle (61 %) et sentiment d’isolement (66 %). Pis, "19 % des télétravailleurs déclarent un symptôme dépressif" - chiffre qui monte à 31 % dans les TPE, 23 % dans les PME. Le syndicat sonne donc "l’alerte rouge" en matière de santé. Et déplore aussi une "exacerbation des inégalités femmes-hommes". Sans oublier de fustiger les patrons, accusés de profiter de gains de productivité (70 % des salariés s’estiment plus efficaces), de "[se désengager de] la prise en charge des frais" (aucune forme de participation aux dépenses pour 69 % des répondants) et d’optimiser leurs coûts immobiliers (réorganisation des bureaux constatée dans 32 % des cas).

# Social # Gestion # Ressources humaines