Record absolu battu et barre symbolique franchie. Le déficit commercial de la France a atteint le point le plus bas de son histoire au premier trimestre : -31 milliards d'euros entre janvier et mars (soit un recul supplémentaire d’1,5 Md€ depuis fin 2021). Ce qui l’amène à -100 Md€ sur les douze derniers mois, selon les douanes. Cette glissade sans fin est attribuée à l’énergie, avec un solde de -20 Md€, au plus bas depuis 2009, ainsi qu’à l’inflation, du fait de "prix plus dynamiques à l’import (+34 % par rapport à 2019, NDLR) qu’à l’export" (+24 %). Preuve en est : le déficit se creuse, alors que ventes et achats à l’étranger ont progressé sur le même rythme (+5,3 % en trois mois). Les exportations ont été soutenues en particulier par "la reprise des livraisons de matériels de transport (+13,4 %)" et, plus globalement, la bonne tenue des produits industriels. À tel point que le solde manufacturier s’améliore légèrement (+2,5 Md€), après son creux historique du précédent trimestre. Mais à -17,9 Md€, il reste très loin de son niveau d’avant-crise sanitaire (-8,9 Md€ en 2019), nuancent les douanes.
