Même cause, même conséquence. Comme au printemps, le confinement d’automne fausse le taux de chômage de la France (hors Mayotte), mesuré par l’Insee : il s’établit à 8 % au quatrième trimestre, en recul d’1,1 point en trois mois. À tel point qu’il passe même sous son niveau d’avant-crise, pourtant exceptionnellement bas. La raison de ce paradoxe est simple : le reconfinement a empêché les chômeurs de "réaliser des recherches actives d’emploi dans les conditions habituelles", ce qui les a exclus de facto du comptage de l’Insee. Moins profonds qu’au deuxième trimestre, les stigmates de la crise se retrouvent toutefois dans d’autres indicateurs, comme le sous-emploi (en hausse d’1,7 point), dopé par l’activité partielle ; le nombre moyen d’heures travaillées (30,5 heures par semaine, -1,3 %) ; ou le "halo autour du chômage". Le nombre de ces personnes souhaitant un emploi, sans être considérées pour autant comme telles, progresse de 2,9 %.
Le chômage artificiellement tiré vers le bas par le reconfinement au quatrième trimestre 2020
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