Pas de récession en 2023, dit le gouvernement. Pas sûr, rétorquent les économistes. Prudente, la Banque de France ne fournit plus qu’une fourchette de prévisions pour l’an prochain : au mieux, le PIB progressera de 0,8 % (-0,4 point par rapport à ses projections de juin)… au pire, il reculera de 0,5 %. Une contraction "limitée et temporaire" qui dépendra largement de la situation énergétique (prix et approvisionnement du gaz et de l’électricité). Pour l’assureur-crédit Allianz Trade, en revanche, aucun doute : l’Hexagone sera bien en récession en 2023 (-0,6 %), avec une première inflexion attendue dès la fin de cette année (-0,3 %). De quoi fragiliser les entreprises : entre "demande plus faible, contraintes de production prolongées […] et problèmes de financement croissants (accès et coûts)", les défaillances devraient dépasser leur niveau d’avant-coronavirus en 2023 (53 000 procédures à prévoir, +29 % en un an). Un point fait quand même consensus : l’inflation. Elle pourrait osciller entre +4,2 et +6,9 % l’an prochain, selon la Banque de France… et descendre à +2,7 en 2024. Un chiffre revu à la hausse de 0,8 point, très loin de l’objectif de stabilisation à 2 %.
La récession menace l’économie française en 2023, l’inflation forte bien partie pour durer
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