L’économie française continue d’étonner par sa capacité de résistance. L’activité s’est avérée plus dynamique qu’attendu en décembre, et la croissance devrait être sauve au quatrième trimestre (+0,1 %), selon la Banque de France. Les difficultés sont pourtant bien au rendez-vous des 8 500 dirigeants, interrogés du 20 décembre au 5 janvier. Ainsi, les carnets de commandes se réduisent dans le bâtiment, "où [leur] niveau se situe maintenant sous sa moyenne de long terme". À l’inverse, les stocks se remplissent dans l’industrie, avec l’apparition de "comportements de précaution", en prévision de "difficultés de production dans les prochains mois, notamment en lien avec la crise énergétique". Laquelle est perçue comme porteuse d’un "impact fort sur leur activité", dans les trois prochains mois, par 16 % des usines. Certains secteurs pâtissent d’ailleurs déjà de la conjoncture, à commencer par la plasturgie (production en baisse le mois dernier). Seul soulagement : les difficultés d’approvisionnement ne concernent plus que 40 % des industriels (-13 points en un an) et 33 % des entreprises du bâtiment (-15 points).
