La croissance fait de la résistance, les tensions font durer l’inflation. L’impact sur l’économie du variant Omicron devrait rester "circonscrit et temporaire", affirme l’Insee dans son dernier point de conjoncture. La hausse du PIB sera donc un peu plus modérée que prévu au premier trimestre (+0,3 %), avant de vite se rattraper au deuxième (+0,6 %). De quoi assurer une croissance d’au moins +3,2 % en 2022 et un niveau d’activité, fin juin, supérieur d’1,8 % par rapport à ce qu’il était avant la crise du coronavirus (soit 0,4 point de plus qu’initialement espéré). Principaux moteurs de ce regain économique : les services aujourd’hui les plus en retard dans leur retour à la normale (hébergement-restauration, loisirs, transports), de même que l’automobile et l’aéronautique, malgré "une lente dissipation des difficultés d’approvisionnement". Revers de la médaille, l’inflation va s’intensifier. Son taux annuel pourrait passer de +2,9 % en janvier à +3,4 % en juin. En cause : de "fortes tensions géopolitiques" qui tirent les prix du pétrole vers le haut, mais aussi la répercussion attendue des hausses de prix de production sur ceux à la consommation.
