Du jamais-vu dans les annales de l’Insee. L’an dernier, en France, tous les secteurs ont connu des hausses historiques de leurs prix à la production, le plus souvent sans précédent depuis 2006 et le début de leur publication par l’institut statistique. L’industrie, en particulier, a connu la progression la plus violente (+23,2 % en un an), mais l’agriculture n’est pas en reste (+20,9 % en moyenne, et jusqu’à +41,5 % pour les seules céréales). Dans les deux cas, ces flambées ont toutefois eu tendance à se calmer au second semestre. Les services, eux, sont restés relativement à l’abri, avec une croissance des prix, certes, plus modeste, mais tout aussi inédite (+4,3 %). Pour l’Insee, la raison de cette modération est simple : elle tient aux salaires. En effet, la production du secteur tertiaire "recourt davantage à la main-d’œuvre, dont le coût pour les entreprises a nettement moins augmenté que celui de l’énergie et des matières premières", à l’origine, elles, de l’inflation dans l’industrie et l’agriculture.
