On efface tout et on recommence, ou presque. Jugée "trop compliquée", l’aide aux entreprises les plus gourmandes en énergie va être revue et corrigée, a annoncé le ministre de l’Économie sur BFMTV. Créée par le plan de résilience, elle continuera de cibler celles dont les dépenses de gaz et électricité représentent plus de 3 % de leur chiffre d’affaires 2021. Mais, si "l'augmentation des prix [leur fait perdre] de l’argent sur un mois" (et plus seulement sur un trimestre), elles pourront aussi prétendre à cette "compensation", "dès le premier euro", a promis Bruno Le Maire. De même, "une simple baisse de l'excédent brut d'exploitation" suffira à obtenir l'aide de base (plafonnée à 2 M€), a précisé Bercy : le critère de diminution trimestrielle d’au moins 30 % de l’EBE disparaît donc. Les surcoûts d'énergie seront, par ailleurs, couverts sur une période étendue jusqu'à décembre (au lieu d’août). Les entreprises pourront bénéficier de ces nouvelles conditions sur les mois de mars à août, à condition de re-déposer leur dossier. Jusqu'ici, ce dispositif n'avait pas trouvé son public : sur 3 milliards d’euros prévus, seuls 500 000 ont été distribués en trois mois.
