La poussée inflationniste constitue le principal risque pour l’économie européenne, du fait de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie. "Une augmentation de 10 % de l’ensemble des prix de l’énergie pourrait conduire à 0,2 point d’inflation supplémentaire dans l’Union européenne", a indiqué Bruno Le Maire, à la sortie d’un conseil exceptionnel des ministres des Finances de l’UE, le 2 mars. Pour contenir la menace, les Vingt-Sept travaillent sur des mesures de "protection", au bénéfice des "entreprises les plus fragiles", dépendantes du gaz et "exposées à la concurrence internationale". Elles pourraient prendre la forme d’aides d’État ou de "prêts particuliers", a indiqué le ministre français. Elles viendraient compléter la boîte à outils présentée en octobre dernier par Bruxelles. Mais le conflit russo-ukrainien ne devrait pas seulement faire bondir les prix. "La croissance économique sera touchée", a prévenu le vice-président de la Commission européenne. Sans pouvoir encore estimer l’ampleur des dégâts, Valdis Dombrovskis s’attend notamment à des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, les matières premières… et les finances publiques.
