L’État au chevet de la viticulture. Pour desserrer l’étau de la hausse des coûts, de l’élévation des stocks, de la surproduction de vin et de la baisse des prix qui en découle, le ministère de l’Agriculture prévoit 160 millions d’euros pour mener deux campagnes de distillation exceptionnelles, l’une "dès cet été", l’autre "à partir d’octobre". Cette mesure sera financée à parité par la France et l’Europe. Déjà mobilisée en 2020, en pleine crise du Covid-19, cette solution d’urgence vise à vider les caves de leurs surplus de marchandises. Mais le gouvernement entend également mobiliser d’autres leviers tout au long de l’année. Deux "guichets d’aide aux investissements de protection face aux aléas climatiques", de 20 millions d’euros chacun, doivent ainsi ouvrir prochainement. Dans le Bordelais, particulièrement fragilisé, une réflexion est également en cours autour "de la diversification agricole, du renouvellement de générations et de l’arrachage sanitaire". Enfin, le ministère se dote d’une "task force", pour mieux accompagner les producteurs vers les aides de l’État en général, et dans le rééchelonnement de leur PGE en particulier.
