Quelques heures avant de nommer Jean Castex comme Premier ministre, Emmanuel Macron a donné le sens du « nouveau chemin » qu’il entendait tracer après la crise du coronavirus : « Nous aurons peu de priorités : la relance de l’économie, la poursuite de la refondation de notre protection sociale et de l’environnement, le rétablissement d’un ordre républicain juste, la défense de la souveraineté européenne », explique le président de la République, dans une interview à la presse quotidienne régionale. Dans l’immédiat, deux chantiers s’imposent : la santé et « l’accompagnement de notre jeunesse », cible de futures « incitations financières à l’embauche ». Emmanuel Macron plaide ainsi pour « la construction d’un modèle social plus intelligent pour nos jeunes, plus environnemental et à réindustrialiser plus vite le pays ». Mais il le reconnaît : « Il y a des plans sociaux, et il y en aura ». Il en appelle donc au « dialogue social et la mobilisation de tous » pour les limiter. Enfin, interrogé sur les 35 heures et la réforme des retraites (qui pourra être « transformée »), le chef de l’État préfère insister sur « la question du nombre d’années pendant lesquelles nous cotisons ».
