Les représentants du personnel tiraillés entre sens des responsabilités envers leur entreprise et devoir de protection des salariés, pendant le confinement. Si l’activation du chômage partiel a été largement acceptée, selon une enquête du Groupe Technologia menée en avril auprès de 2 620 élus, plus de la moitié d'entre eux ont noté des pratiques abusives. Il s’agit notamment d’appels de managers pendant la période d’inactivité du salarié (cités par 30 % des sondés) ou la poursuite du travail à la demande de l’entreprise (24 %). De même, le télétravail, approuvé à plus de 90 % quand il a été mis en place, s’est accompagné, dans plus de 40 % des cas, d’impréparation technique ou d’indifférence envers "les contraintes privées" du salarié. Plus polémiques, les congés payés imposés par l’employeur sont, malgré tout, approuvés par 38 % des personnes confrontées à cette situation (contre 43 % de refus). Une sur cinq a toutefois constaté des dérives dans l’application de la mesure.
