La France s’en sort bien dans la gestion de crise, mais peut faire encore mieux dans le pilotage de la reprise. Dans un rapport dédié à l’Hexagone, l’OCDE juge "approprié" le soutien de l’État à l'économie pendant l’épidémie de Covid-19. La croissance devrait d'ailleurs atteindre 6,8 % en 2021, 4,2 % en 2022. Pour autant, note l’étude, le commerce extérieur reste "décevant" et les "risques financiers se sont accrus", sous l’effet, entre autres, de l’envolée de la dette brute des entreprises. Dans ces conditions, les aides doivent devenir "plus sélectives". Mais il reste "indispensable" de renforcer aussi les trésoreries comme les fonds propres des PME. Les sociétés non-viables devraient, par ailleurs, être plus vite détectées, restructurées ou liquidées. Au niveau structurel, trois chantiers prioritaires restent à mener, selon l’OCDE : 1) régler l’inefficacité de certaines dépenses publiques (comme les taux réduits de TVA ou les aides à la R&D des entreprises) ; 2) développer les compétences et reporter l’âge de départ à la retraite ; 3) accélérer la transition écologique, par la fiscalité et des mesures plus exigeantes dans les transports, le bâtiment et l’agriculture.
