
Le nouveau service d’autoroute ferroviaire VIIA Britanica est entré en service, fin mars. Il permet aux transporteurs routiers de traverser la France en 22 heures environ et d'éviter 1.200 km de routes pour atteindre la frontière franco-espagnole. Opérant depuis Calais, cette autoroute ferroviaire permet aussi de relier la Royaume-Uni avec le trafic depuis Douvres. "Ce nouveau service vient renforcer le réseau des autoroutes ferroviaires pour offrir à nos clients transporteurs routiers toujours plus d’efficacité et de compétitivité. Nous travaillons d’ores et déjà sur de nouvelles connections, pour relier prochainement Calais à d’autres terminaux en Europe", ajoute Thierry Le Guilloux, président de VIIA. "Les trains de l’autoroute ferroviaire VIIA Britanica transportent des semi-remorques non accompagnées du port de Calais au Boulou six jours par semaine, à raison d’un aller-retour par jour dans un premier temps, puis prochainement de deux rotations quotidiennes", précise l'opérateur.
Jean-Marc Puissesseau, P-dg du port Boulogne Calais a déclaré quant à lui : « Nous sommes fiers d’être le premier port européen doté d’une telle infrastructure innovante. Outre notre volonté de faire de notre port, un port éco-responsable, fortement impliqué dans le développement durable, cet équipement participera localement à la création d’une nouvelle activité de manutention sur le port, et donc à de nouveaux emplois». Pour le Port Boulogne Calais, aujourd’hui 4e port français de marchandises, ce nouvel équipement a nécessité un investissement de 7 millions d’euros.
Chaque train, d’une longueur de 680 mètres et composé de 20 wagons, a une capacité de 40 semi-remorques. Opéré par VIIA, filiale de SNCF Logistics, ce service permet un report modal de 40.000 semi-remorques par an d’ici cinq ans, soit l’économie de 50.000 tonnes de CO² par an et l’équivalent de 50 millions de km camions évités. A ce jour, un premier accord a été conclu entre VIIA et l’opérateur maritime P&O Ferries.