Adastra Films est le premier distributeur de courts métrages à signer avec Netflix. Une sacré performance pour la société cannoise, fondée en 2008 par Sébastien Aubert et David Guiraud, spécialisée dans la production et la distribution cinématographique. Le contrat court sur 18 mois et porte sur la diffusion en France de douze courts métrages, quatre produit par Adastra Films et huit dont les droits de distribution ont été acquis par la société. Parmi eux, La Fugue, Ours d'or du meilleur court métrage à la Berlinade de 2013 et nominé aux Césars 2014.
Une vitrine aux 70 millions d'utilisateurs
Cette présence sur la plateforme de vidéos à la demande américaine, qui revendiquait au 1er janvier 2016 quelque 70 millions d'utilisateurs dans le monde dont plus de 600.000 abonnés français, constitue évidemment une formidable visibilité pour l'entreprise qui progressivement se construit un joli palmarès. Adastra totalise en effet plus de 1.500 sélections et 300 prix en festivals, dont 4 sélections au prestigieux Sundance.
En outre, "contrairement aux courts métrages que nous achètent les chaines de télévision, où l'on est sur du one shot, avec Netflix, on est là sur un business récurrent nous permettant de nous projeter plus facilement", explique son cofondateur Sébastien Aubert.
"Pourquoi pas placer nos longs métrages"
Adastra Films espère bien aller plus loin dans sa collaboration avec Netflix. En premier lieu, "en proposant de diffuser d'autres courts métrages issus de notre catalogue, d'étendre l'offre à ce jour limitée à la France à d'autres territoires,et pourquoi pas aussi placer nos longs métrages", détaille Sébastien Aubert. Le premier, Brides, réalisé par le Georgien Tinatin Kajrishvili, a remporté le troisième prix du public lors du Festival de Berlin 2014. Le second est en cours de finalisation.
Le contrat Netflix, conclu cet été, s'est déjà concrétisé par une nouvelle embauche, portant l'effectif d'Adastra à six personnes pour un chiffre d'affaires 2015 de 190.000 euros. L'exercice en cours devrait s'achever sur un total de 300.000 euros de facturations, une progression portée en grande partie par l'activité réalité virtuelle, chapeautée par Films 06, la marque de films corporate de la société de production.
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