Transports : Une première approbation pour le RER Lille-Hénin

Transports : Une première approbation pour le RER Lille-Hénin

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La commission nationale de débat public (CNDP) a présenté hier son bilan sur le projet de Réseau Express Grand Lille, encore appelé RER Lille-Hénin. Malgré quelques réserves, celui-ci apparaît comme favorable au projet.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Après douze réunions publiques menées d'avril à fin juillet 2015, la CNDP a présenté hier à Lille un bilan favorable pour le projet de RER Lille Hénin. Parmi les 1.200 personnes qui ont donné leur avis par écrit, une majorité s'est déclarée en faveur de ce projet. Ce bilan servira à la Région qui doit se prononcer sur la poursuite ou l'abandon de ce projet le 16 octobre prochain.


Un projet à 2,1 milliards d'euros

L’enjeu principal du Réseau Express Grand Lille (REGL) est de désengorger l’accès à la métropole lilloise, notamment depuis l’ancien Bassin minier. Au quotidien, ce sont plus de 300.000 personnes qui font en effet la navette entre Lille et le Bassin minier. Présenté comme une solution aux bouchons de l'autoroute A1, le REGL s'étendrait sur 37 km allant d’une nouvelle gare souterraine de Lille-Flandres, au nord, à Hénin-Beaumont, au sud. Des raccordements à des lignes existantes sont prévus. Il s'agira au nord d'un raccordement aux lignes actuelles Lille-Armentières et Lille-Roubaix-Tourcoing (vers Courtrai). Au sud, ce raccordement concernera, d’une part, la ligne Hénin-Beaumont-Libercourt-Lens et, d’autre part, l’ancienne ligne Hénin-Beaumont-Brebières (vers Douai et Arras). Ce projet a été estimé à 2,1 milliards d'euros. La date de mise en service envisagée est à l’horizon 2025 - 2030.


Une vue du tracé du REGL

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Des réserves subsistent
Outre les réserves émises quant au modèle économique et au financement de ce projet, quelques acteurs ont laissé entendre leurs doutes. Parmi eux, la maire de Lille, Martine Aubry, qui a fait savoir par écrit au président de la commission, qu’elle ne pouvait se prononcer, "faute d’éléments d’information suffisants et d’expertises complémentaires convaincantes, sur la faisabilité technique et financière de l’opération." De son côté, l'Etat a indiqué tout à la fois son soutien au renforcement de la liaison Lille-Bassin minier (sur une partie du projet REGL) et sa prudence quant aux autres aspects plus lourds du projet. Enfin, la SNCF a pointé les risques de saturation du réseau notamment à l’entrée de Lille. La question se pose aussi de savoir comment ce projet s'inscrira dans la future grande région Nord - Pas-de-Calais - Picardie.