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Rouen : Aéroport en sursis
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Le syndicat mixte de gestion de l'aéroport Rouen Vallée de Seine a décidé de prolonger d'un an la délégation de service public au profit de l'opérateur SNC Lavallin.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le syndicat mixte de gestion de l'aéroport Rouen Vallée de Seine (Boos) a décidé de prolonger d'un an la délégation de service public au profit de l'opérateur SNC Lavallin. Une décision qui intervient après plus d'un an d'études et de consultations, précise le syndicat mixte dans un communiqué daté du 10 juillet.

Objectif de la CCI: maintient des vols d'affaires

Géré depuis 2006 par un syndicat mixte composé de la Métropole Rouen Normandie (51 %) et de la CCI de Rouen, l'aéroport a progressivement perdu l'ensemble de ses lignes voyageurs régulières. Une situation qui a entraîné une baisse continue du trafic depuis "une quinzaine d'années". Fin 2013, des études avaient été lancées pour déterminer l'avenir de l'équipement aéroportuaire de la capitale régionale, avec d'un côté, des représentants du monde économiques favorable à un maintient, a minima, de l'activité de vols d'affaires.

"Tirer les leçons de ce qui ne fonctionne pas"

Côté Métropole, le point de vue était tout autre. « Cela fait dix ans que nous portons à bout de bras la structure », expliquait encore récemment le président de la Métropole Frédéric Sanchez (PS). « Il faut désormais tirer les leçons de ce qui ne fonctionne pas : l'activité voyageurs est une des plus faibles de France », pointait l'élu, pourtant sensible à l'argument de l'impératif de maintenir un service de transport sanitaire permettant de desservir le CHU de Rouen.

Un an pour trouver des investisseurs privés

Au final, l'équipement coûte près d'un million d'euros par an à la collectivité qui annonçait au printemps dernier son souhait dans de ne pas renouveler la DSP attribuée au groupe Canadien SNC Lavallin. « Alors soit on construit un nouveau projet, soit on arrête tout », tranchait alors Frédéric Sanchez. La décision annoncée vendredi 10 juillet de prolonger la DSP d'un an doit permettre aux acteurs de poursuivre les réflexions "pour définir une forme juridique permettant l'apport de capitaux privés dans le financement et la gouvernance de l'équipement".

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