Il ne faut pas toujours croire aux belles histoires. Quand David affronte Goliath, dans la réalité, le second gagne plus souvent qu'à son tour. Une leçon que la direction de Dagniaux risque d'apprendre à ses dépens, tant la situation de l'entreprise semble aujourd'hui compromise, selon nos confrères de Nord Eclair.
Dagniaux contre Danio
En 2014, Dagniaux prend la décision d'attaquer Danone, qui vient de mettre sur le marché un nouveau produit laitier, baptisé Danio. La marque a également déposé le nom pour des produits glacés, et Dagniaux craint de voir arriver un jour au rayon surgelés des crèmes glacées estampillées Danio, ce qui, estime le fabricant, pourrait lui porter préjudice.
Las, le bras de fer entre la PME d'une vingtaine de salariés et la multi-nationale est inégal, tant Danone dispose de leviers sans doute insoupçonnés par Dagniaux. Au moment des fêtes, l'ensemble des centrales d'achat dé-référencent les produits de Dagniaux, qui vend 137.000 bûches en moins que prévu, soit 40% de la production, rapporte Nord-Eclair. Un coup dont la petite entreprise, lâchée par ses banques, ne se relèvera pas.
Dagniaux à la recherche d'un repreneur
Alors même que le différend sur Danio n'a pas été jugé, Dagniaux est donc à la recherche d'un repreneur pour éviter la mise en liquidation - le jugement sera rendu le 9 octobre. Contactée, la direction se refuse à tout commentaire d'ici-là.
Structure gardée séparée de Dagniaux, l'autre marque de glace appartenant à Sébastien Van de Velde, Ruiz, basée à Cambrai et qui compte 45 salariés, ne devrait pas être concernée par ces récents développements.
