Le monde des blogueuses (2% d’hommes!) se compte en milliers de sites en France. Ils constituent un nouveau canal de diffusion pour les marques en quête de visibilité auprès d’un public de plus en plus connecté. Si bien que les blogueuses sont submergées de méls et de propositions pour tester un produit ou assister à un événement qu’elles doivent ensuite relater sur leur blog.
Ce constat fut le déclic pour Alexandre Amigouet, fondateur d’Insaniam (2014), une agence rennaise de conseil en stratégie, qui s'est aussi donné pour mission de créer des startups. «Insaniam, a eu envie de développer des startups en interne. L’idée de L’Agence des Blogueuses est venue d’une collaboratrice elle-même blogueuse et très sollicitée. Nous avons réservé le nom de domaine, créé un petit site en quelques minutes, fait cinq minutes d’étude de marché», sourit Alexandre Amigouet! «Ensuite, un message est posté sur Twitter: " L’Agence des Blogueuses ouvre lundi prochain ". On a eu tellement de retours, qu’on a créé un vrai site et développé un logiciel en interne pour pouvoir devenir l’intermédiaire entre les marques et les blogueuses. En trois heures nous avons eu 300 candidatures de blogueuses, puis 2.000 en quatre mois! Nous les sélectionnons.» Elles sont aujourd’hui 437 dans la communauté de l'agence, et représentent 3millions de visiteurs uniques par mois! De quoi séduire les marques, à qui L'Agence des Blogueuses facture ses services pour une mise en relation qualifiée. «Nous diffusion leur annonce (100 €) auprès de blogueuses de notre base, qui ensuite nous font un retour et que nous sélectionnons à nouveau pour contacter la marque (10€ HT par mise en relation).» Parmi les marques clientes: des PME ou des grands groupes français et étrangers (Ikea Rennes, Pernod-Ricard, Leclerc Blagnac…), des agences de communication ou de référencement… «Si blogueuse est souvent une passion et un revenu complémentaire, notre agence deviendra à terme une filiale d’Insiniam, quand elle sera rentable», annonce Alexandre Amigouet. Insaniam (6 salariés), qui réalisait un tout petit chiffre d’affaires en 2015, va atteindre 250.000€ cette année, pour atteindre le million d’euros en 2020.
