Ouest : Avec Doux, Terrena veut « réinventer le modèle de la volaille »
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Ouest : Avec Doux, Terrena veut « réinventer le modèle de la volaille »

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Venant de signer, en mars, l’acquisition du volailler finistérien Doux, la coopérative agroalimentaire Terrena présentera son « plan volaille » à la fin juin.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Devenue, suite au rachat du Breton Doux, le cinquième volailler européen, marché dominé de la tête et des épaules par le Sarthois LDC, la coopérative agroalimentaire Terrena planche sur un plan visant à « réinventer le modèle de la volaille ».. Ayant doublé avec l’intégration de Doux, le pôle volaille de la coopérative emploie désormais 5.700 salariés sur 16 sites et réalise 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Il représente un quart de l’activité de Terrena, aussi présente sur le marché des céréales, de la viande porcine et bovine ou encore du lait.




Légères pertes pour Gastronome

Ce plan sera présenté à la fin juin. Selon la direction de la coopérative dont le siège est basé à Ancenis (44), il ne comportera ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l'emploi. Et ce, même si les résultats de la filiale volaille Gastronome , à l'équilibre en 2014, sont devenus « légèrement négatifs » en 2015, « notamment du fait d’une forte tension sur les prix », explique Maxime Vandoni, le directeur général de Terrena.




Nouvelle organisation

Ce plan devra mieux structurer les activités volailles de Terrena, aujourd’hui éclatées en plusieurs métiers (offre bio, dinde, poulet surgelé, produits élaborés, etc.) et réussir l’intégration avec celles de Doux. « Nous allons créer cinq business units légères », explique Hubert Garaud, président de Terrena. L’ensemble est déjà chapeauté par un directeur général, Christophe Couroussé.




Offre remise à plat et exportée

L’offre va être remise à plat. « Nous ne voulons pas être que sur la partie la plus bagarrée du marché », indique Maxime Vandoni. L’idée est donc de monter en gamme, selon les préceptes de la « nouvelle agriculture » définis par la coopérative, qui défend un positionnement situé entre l’agriculture intensive et biologique.

Cette offre sera en partie exportée. Peu rompus à l’international, les dirigeants de Terrena comptent pour cela sur le savoir-faire de Doux. Le Breton est en effet le troisième exportateur mondial de poulets entiers.




Investissements industriels à venir

Le plan qui sera présenté en juin comprendra des investissements industriels et marketing. Le plan d’investissement annoncé l’an passé a été, en attendant, mis en stand-by. Il prévoyait d’injecter 80 millions d’euros sur trois ans dans la volaille. Le nouveau devra permettre de gagner en compétitivité. Car, malgré les différences au niveau des coûts sociaux avec certains concurrents, comme les volaillers polonais, Hubert Garaud, en est convaincu, « la bataille de la compétitivité de l’industrie agroalimentaire française n’est pas perdue ». Pour cet agriculteur de Loire-Atlantique, la clé de la bataille, c’est l’investissement. L’an passé, la coopérative qu’il préside a ainsi injecté 100 millions d’euros dans ses outils industriels, principalement dans des silos de céréales et dans des usines de transformation de viandes de bœuf.




Chiffre d’affaires historique

Employant plus de 15.000 salariés, Terrena a atteint en 2015 un chiffre d’affaires record de 5 milliards d’euros, en croissance de 7% sur un an. Cette croissance est tirée par plusieurs opérations de croissance externe (les maraîchers du Val Nantais, la coopérative mayennaise CAM, etc.). Terrena affiche un résultat net de 31 millions d’euros en 2015 et une capacité d’autofinancement de 101 millions d’euros.

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