L'objectif est clairement annoncé: Oril Industrie cherche à ouvrir son portefeuille et se dit prêt à travailler pour d'autres groupes pharmaceutiques que celui auquel il appartient, le groupe Français Servier. "Aujourd'hui le site a de la capacité disponible", confirme son directeur Gilles Belloir. Une disponibilité estimée entre 10 et 20%, qu'Oril pourrait dégager en augmentant les plages de travail, voire en optimisant ses capacités de production.
Pourvoyeur de principes actifs pour le Daflon 500
A l'heure actuelle, Oril occupe 28 hectares sur deux sites limitrophes à Bolbec et Baclair en Seine-Maritime. L'entreprise spécialisée dans l'élaboration et la production de principes actifs, emploie près de 800 collaborateurs dont 150 dédiés à la R&D. L'essentiel des quelques 1.600 tonnes produites chaque année en Normandie, dont près de 1.000 tonnes pour le seul Daflon (vasculoprotecteur et veinotonique), le sont pour le compte de neuf sites Servier ainsi que pour un petit nombre de licenciés à l'international.
Nouvelles productions d'ici deux ans?
Oril, qui ne travaille pas aujourd'hui pour des tiers, a donc engagé en début d'année une démarche dans ce sens. "L'objectif premier est de rester compétitifs et de maintenir l'emploi sur le site", justifie le vice-président Industrie du groupe Servier, Christian Sauveur. "Nous sommes actuellement en contact avec un certain nombre d'acteurs qui s'intéressent à nos capacités et à notre technologie", confirme pour sa part Gilles Belloir. Des contacts qui une fois transformés en projets pourraient aboutir à de nouvelles productions sur le site d'ici deux ans, prévoit son directeur.
Oril Industrie, qui affiche un chiffre d'affaires de 222 millions d'euros, investit chaque année près de 10 millions d'euros dans la maintenance et l'amélioration de ses outils.
