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Nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron : ce qui change pour les entreprises
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Nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron : ce qui change pour les entreprises

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Pas un confinement à proprement parler, mais un nouveau tour de vis. Les nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron ne sont pas sans conséquences pour les entreprises. Tour d’horizon.

La fermeture des écoles et la modification du calendrier scolaire annoncées par Emmanuel Macron vont avoir de sérieuses conséquences pour les entreprises — Photo : Kremlin.ru - CC 4.0

Face à la propagation de l’épidémie de coronavirus et pressé par le monde médical et l’opposition, Emmanuel Macron vient d’annoncer de nouvelles mesures pour freiner la transmission du virus. Pas de confinement à proprement parler – le chef de l’État a soigneusement évité ce mot dans son allocution ce mercredi 31 mars -, mais l’extension à l’ensemble du pays des mesures restrictives déjà en place dans 19 départements. Elles entrent en vigueur à compter de ce samedi 3 avril et devraient durer quatre semaines.

Nouvelles fermetures administratives

Pour les citoyens, cela se traduit par la limitation des déplacements. Pour les entreprises, cela signifie un certain nombre de nouvelles fermetures administratives. Seuls les commerces jugés essentiels par le gouvernement peuvent rester ouverts. Après les polémiques du confinement automnal, le gouvernement a élargi la liste des commerces pouvant garder leur rideau ouvert, répertoriés par le décret n° 2021-296 du 19 mars. Les librairies, salons de coiffure, magasins de bricolage, fleuristes, commerces de jeux vidéo, cordonniers, chocolatiers peuvent ainsi rester ouverts. Pour les magasins de vêtements ou les boutiques de décoration en revanche, il va falloir stopper l’activité, sauf à proposer une formule de click and collect. Cette solution est possible partout sauf dans les centres commerciaux.

Au-delà de cette nouvelle vague de fermetures administratives, Emmanuel Macron n’a pas annoncé de nouvelles restrictions pour les entreprises. Il les a seulement exhortées à systématiser le télétravail. Sans préciser si les salariés pouvaient toujours bénéficier d’une journée hebdomadaire en présentiel. La précision est venue de Jean Castex ce jeudi 1er avril. Le Premier ministre a indiqué que le télétravail devait se mettre en place "quatre jours par semaine minimum, pour tous les emplois, public et privés, où cela est possible", conformément à la règle qui est en vigueur depuis janvier.

L’impact des fermetures d’écoles

Par ricochet, la fermeture des écoles et la modification du calendrier scolaire vont avoir de sérieuses conséquences pour les entreprises. À partir du 5 avril, les cours auront lieu à distance pour les écoles, les collèges et les lycées. Le 12 avril, l’ensemble des scolaires seront en vacances et ce, pour deux semaines sur l’ensemble du territoire. Le retour en classe – en présentiel - aura lieu le 26 avril pour les maternelles et les primaires ; les collégiens et lycéens continueront à faire classe à la maison, a priori pour une seule semaine, avant de reprendre le chemin de leur établissement. Ces changements vont générer un certain nombre de désorganisations dans les entreprises. Car des milliers de parents vont devoir s’occuper de leurs enfants. Ils pourront le faire en télétravail quand cela est possible, avec potentiellement bonne dose de stress pour les travailleurs et une perte de compétitivité pour les entreprises. Quand le télétravail ne sera pas possible, l’un des parents pourra, comme cela a déjà été le cas lors du premier confinement, bénéficier d’une mesure de chômage partiel. Le régime de chômage partiel sera alors aménagé par l’État, de façon à ce qu’il ne coûte rien à l’entreprise.

Retour à la normale à partir de mai ?

En matière d’aides financières aux entreprises, Emmanuel Macron a promis que " tous les dispositifs actuellement en vigueur seront prolongés " jusqu’à la fin de la crise sanitaire. Pour le chef de l’État, qui va présenter dans les prochains jours un agenda plus précis sur les perspectives de sortie de crise, le retour à la normale pourrait s’envisager à partir de la mi-mai. Le début de la fin avait déjà été envisagé en février, puis en avril. Mais, entre les variants anglais, bretons ou alsaciens, une chose est certaine : avec le coronavirus, on est certain de rien.

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