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La start-up Uprigs lève plus de 300.000 euros pour son site d'emplois sans diplôme
Nantes # Informatique # Levée de fonds

La start-up Uprigs lève plus de 300.000 euros pour son site d'emplois sans diplôme

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La start-up qui édite une plateforme dédiée aux emplois sans diplôme a cloturé sa première levée de fonds de 325.000 euros. De quoi lui permettre d’accélérer son développement.

A gauche, Anais Rolland et Pascal Fourtoy, fondateurs de Uprigs accompagnés de leur équipe. — Photo : Uprigs

« Avec la volonté de jouer la carte régionale, Uprigs a naturellement finalisé sa levée de fonds auprès d’investisseurs privés du Grand Ouest, dont Bamboo », annonce la start-up dans un communiqué. « On recherchait avant tout des chefs d’entreprise actifs, capables de nous comprendre et de nous accompagner dans nos ambitions», commente Pascal Fourtoy, cofondateur et P-dg d’Uprigs. La start-up a levé en tout 325.000 euros.

3.000 chercheurs d’emploi et 120 entreprises sur la plateforme

L’objectif pour l'entreprise créée il y a un an et hébergée à La Cantine à Nantes, est de continuer son développement national et de tripler l’équipe d’ici 2019. La plateforme compte 3.000 chercheurs d’emploi et 120 entreprises qui utilisent leur service. Uprigs propose des emplois en CDI, en CDD ou en intérim d'agent de nettoyage, de technicien de surface ou tout autre job qui ne nécessite pas de qualification particulière. Pour postuler, les candidats n'ont pas à envoyer de CV, ni de lettre de motivation, ni même de photo ou leur nom. « Tous ont de toute façon la niaque puisqu'ils ont avant tout besoin de travailler pour manger », explique Pascal Fourtoy.

Un business model basé sur les abonnements

Le business model d’Uprigs est basé sur les abonnements des entreprises, pour qui l'accès aux contacts des postulants à une offre est payant. Si son besoin en recrutement est constant ou très récurrent, un forfait peut être négocié pour simplifier les accès à la plateforme. L'autre manière qu'à trouver Uprigs pour se rémunérer, c'est de vendre à des cabinets d'études des données sur le profil des travailleurs non qualifiés.

Les candidats indiquent leur préférence

Pour le moment, Pascal Fourtoy observe trois types de profil chez les candidats : « les 18-25 ans lassés des canaux classiques, des cadres trentenaires entre deux emplois, trop qualifiés pour trouver des petits boulots et des plus de 45 ans ». En dehors de cela, il ne sait pas à quoi ils ressemblent puisqu'aucun n'a envoyé le moindre CV ni lettre de motivation. « Quand ils s'inscrivent, on leur demande s'ils préfèrent travailler dehors ou en intérieur, en équipe ou seul, au contact des clients ou non, et on leur propose des offres en fonction », explique le dirigeant. Des questions faites pour éviter le turn-over, toujours très élevé sur ces postes. « Un candidat peut trouver les travaux en extérieur pénibles et préférer travailler en bureau pendant qu'un autre ne supporte pas de rester coller sur son siège. La pénibilité d'un travail, ça dépend du ressenti des personnes », analyse Pascal Fourtoy. Lui dit être capable de présenter dix candidats en 48 heures en moyenne à une offre. Si l'anonymat des candidatures peut dérouter, il surprend la plupart du temps les recruteurs dans le bon sens. « Un responsable RH a fini par embaucher en CDI deux personnes, alors qu'il m'a avoué qu'il ne les aurait même jamais appelées s'il avait vu leur CV et leur photo. Il avait eu 22 réponses sur notre site, mais aucune réponse de la part des cinq agences d'intérim qu'il avait mandatées », raconte Pascal Fourtoy.

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