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Nantes : DCNS ouvre un laboratoire à Centrale Nantes
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Nantes : DCNS ouvre un laboratoire à Centrale Nantes

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Ce laboratoire conjoint sur les technologies marines, financé à hauteur de 4,5 millions d’euros par DCNS, l'Ecole Centrale de Nantes et l’Université de Nantes doit permettre au leader européen du naval de défense d’accélérer son développement technologique.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le projet, financé par les trois partenaires, coute 4,5 millions d’euros sur 3 ans. Mais il pourrait bien s’étendre sur 5 ans pour un cout déjà budgété de 7,5 millions d’euros. Une trentaine de chercheurs, professeurs, ingénieurs, doctorants répartis en trois équipes vont donc travailler ensemble au sein des laboratoires de l’Ecole Centrale. « Nous nous fréquentions déjà, mais disons que là, nous avons décidé d’habiter ensemble », simplifie Arnaud Poitou, directeur de Centrale Nantes. « Nous sommes fiers de cette alliance avec DCNS. C’est la preuve que nous devons décloisonner les disciplines et les établissements », renchérit Olivier Laboux, président de l’Université de Nantes.

Impression 3D de pièces de très grande taille

Trois thèmes de recherche ont été définis. Le premier, c’est l’impression 3D de grandes pièces métalliques. L’enjeu est de taille, c’est le cas de le dire, pour DCNS. En clair, il va être question de travailler sur l’impression 3D de pièces de très grandes tailles. « On va explorer différentes technologies à base de poudre et de fibre métallique » précise Jean- Yves Hascoet, professeur à l’Ecole Centrale et responsable du projet. DCNS attend des résultats concrets d’ici un à deux ans.

Rendre les sous marins le plus discret possible

Deuxième thème de recherche : l’acoustique des matériaux. C’est un gros enjeu pour le leader mondial de la construction navale de défense, la discrétion étant primordiale pour la compétitivité des sous-marins. Là aussi, des résultats sont attendus très rapidement, dans les deux ans à venir. Les ingénieurs vont travailler sur la composition des matériaux pour que le navire fasse le moins de bruit possible. « Il n’existait pas, jusqu’ici, de simulation fine pour calculer le bruit d’un bateau, d’une hélice », précise Gilles Langlois, directeur de DCNS Research.

Des formes d’hélices optimisées

Enfin, dernier thème de recherche : la prédiction des comportements sur houle des navires. Comment une hélice réagit en cas de houle ? Doit-on changer, adapter à sa forme ? Et comment ? Le programme de recherche va devoir répondre à toutes ces questions. L’enjeu est d’optimiser les formes du bateau pour dépenser moins d’énergie et rendre le bateau plus endurant.
Un million d’euros de subvention européenne ?

Pour aider au financement de ces programmes de recherche, l’Ecole Centrale de Nantes espère recevoir un financement européen. Pour cela, elle compte sur la future mise en place du nouveau programme KIC (knowledge and innovation community) qui va débloquer une enveloppe globale de 50 millions par an pendant 5 ans pour soutenir l’innovation. L’Institut européen d’innovation et de technologie a choisi L’Ecole Centrale comme un des 50 partenaires du projet. L’école pourrait donc recevoir bientôt 1 million d’euros de subvention.

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