Morbihan : Grève, loi travail, soutien aux entreprises, l'actualité vue par Claude Dozoul

Morbihan : Grève, loi travail, soutien aux entreprises, l'actualité vue par Claude Dozoul

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Claude Dozoul, patron de la CGPME du Morbihan livre son regard sur l'actualité sociale et économique du moment.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Claude Dozoul, patron de la CGPME du Morbihan livre son regard sur l'actualité sociale et économique du moment.

"La loi El Khomri. « Au départ c'est une bonne loi car il est plus que temps de réformer le droit et le code du travail. Mais aujourd'hui cette loi travail a été vidée de tout son sens. Le concept d'une loi ce n'est pas ça : on la met en place, on la teste et si elle n'est pas bonne on la supprime. C'est possible en droit français ! Aujourd'hui, en toile de fond des mouvements sociaux nés en opposition à ce texte, le chef d'entreprise est présenté comme un nanti voire même comme un autocrate. Or, on oublie de parler de ce patron qui se lève tôt, qui travaille 17 heures par jour, qui met son argent sur la table, qui prend des risques pour lui et sa famille. Bien sûr qu'il y a aussi de mauvais patrons mais là nous sommes dans une dictature du prolétariat. »



La pénurie de carburants. « Je n'ai rien contre le droit de grève, qui est un droit fondamental. Par contre, je suis contre l'idée que l'on en arrive à bloquer tout un pays en empêchant les approvisionnements dans les dépôts pétroliers. Je pose une question à ceux qui font ces blocus devant les raffineries : pourquoi faites-vous grève ? En quoi êtes-vous touchés par la loi travail ? Expérimentez cette loi, voyez ce que cela donne et après vous agirez comme bon vous semble. C'est facile d'agiter les chiffons rouges, de jouer sur les peurs. La CGT devra assumer la conséquence de ses actes. Il y a un principe clair : les Français doivent pouvoir circuler librement sur le territoire en ayant du carburant pour cela. »



La cellule d'aide aux TPE. « C'est une première en France et on nous l'envie. Il y a 1,5 million de TPE en France et si on les aide dans leurs difficultés ou à franchir des caps, elles pourront créer plus de richesses et d'emplois. Imaginez si chacune d'entre elles ne créait même qu'un emploi ! Ce faisant je me suis entouré de 25 spécialistes pour répondre aux problématiques de ces toutes petites entreprises. Ce service est gratuit et il n'est pas réservé aux adhérents de la CGPME. Depuis un an, nous avons reçu 150 dossiers, 60 % relèvent de problèmes de RSI, 20 % de problématiques bancaires et 20 % de soucis divers. Pour une très grande majorité, nous avons trouvé une solution. »