Marseille : Un musée pour le savon de Marseille

Marseille : Un musée pour le savon de Marseille

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La Savonnerie La Licorne, basée à Marseille, a récemment ouvert un Musée du savon de Marseille sur le Vieux-Port. Objectif : 100.000 visiteurs par an
— Photo : Le Journal des Entreprises

La Savonnerie La Licorne (20 salariés – CA : 1,6 M d’euros), basée au Cours Julien, à Marseille, a ouvert, avant l’été, un Musée du savon, quai de Rive Neuve, dans l’ancien arsenal des galères sur le Vieux-Port, à Marseille. «Dans notre famille, le savon c’est une passion. Je voulais depuis longtemps trouver un espace pour présenter des objets collectés par ma famille au fil des années», explique Serge Bruna, petit-fils de savonnier, qui dirige la Savonnerie de La Licorne. Sur 300¬m², le Musée non seulement retrace l’histoire du savon et expose des outils et objets mais invite également les visiteurs et touristes à assister et participer à la fabrication. «Le Musée a nécessité un investissement de 200.000 euros de travaux, mais notre objectif est avant tout de faire partager notre passion. Nous n’envisageons pas qu’il y ait une réelle rentabilité au Musée (qui emploie trois personnes, Ndlr) qui nous permet néanmoins d’amener les visiteurs à notre boutique située juste à côté». Serge Bruna table toutefois à terme sur une fréquentation de 100.000 personnes par an.

La Savonnerie La Licorne compte dix salariés à la fabrication, plus une autre dizaine à la vente dans les trois implantations de l’entreprise.

«Il y a également un magasin qui distribue nos produits à Turin. Nous vendons en Europe et dans le monde via des grossistes qui achètent et revendent nos produits».

L’export représente ainsi plus de 50% du volume fabriqué par la savonnerie. «Nous travaillons avec la Chine, le Japon, les États-Unis, le Canada ou plus simplement, l’Allemagne et l’Italie». La savonnerie produit environ 70 tonnes de savons par an, répartis en deux gammes.

«Nous proposons, d’une part, le traditionnel savon de Marseille en cube et, d’autre part, une gamme plus originale, axée cadeau où l’on trouve des formes différentes : savons ronds en forme de boules de pétanques ou de ballon de foot, savons en forme de sardine. Nous ne voulons pas nous limiter au simple savon brut…», commente Serge Bruna, par ailleurs président de l’Association des fabricants de savon de Marseille (AFSM), l’une des deux structures en compétition pour la définition de l’IGP (Indication géographique protégée) "Savon de Marseille".

«Le brut ne représente que 10% de nos ventes. Nous sommes tous partisans pour définir une qualité optimale, mais il faut que nous arrivions à un compromis afin de défendre le savon de Marseille contre les véritables contrefaçons», conclut-il.