Les 10 erreurs à ne pas commettre avec son banquier
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Les 10 erreurs à ne pas commettre avec son banquier

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Les relations entre les entreprises et leurs banques ne sont pas toujours au beau fixe. Pour s’épargner des tensions inutiles et favoriser la compréhension mutuelle, voici dix erreurs à éviter dans vos échanges avec votre conseiller. Soit autant de conseils pour nouer avec lui une relation gagnant-gagnant.

Un entretien chez son banquier se prépare. Pour le dirigeant, il est même conseillé de se faire accompagner par son comptable — Photo : Fotolia

1. Mentir ou cacher des éléments importants à son banquier.

« On peut admettre une erreur de stratégie de la part du dirigeant, pas un mensonge », avertit Erwan Ruellan, directeur d’une agence entreprises au sein du CIC.

2. Prendre ses questions pour de la curiosité mal placée.

Votre banquier a besoin d’informations pour comprendre votre situation et défendre votre dossier.

3. Considérer qu’il ne peut entendre que les bonnes nouvelles et que c’est ce qui le rassure.

4. Croire que seuls les chiffres l’intéressent.

Les données économiques et financières de votre entreprise sont évidemment importantes. Mais elles ne font pas tout : « Faites-nous part de votre stratégie, du climat social dans l’entreprise, de l’évolution de vos marchés… », recommande Guillaume Caudebec, directeur d’un centre d’affaires du Crédit Agricole.

5. N’aller voir sa banque que quand son entreprise va mal.

Le secret d’une relation saine entre une entreprise et son établissement bancaire réside dans la communication. Mieux vaut donc aller voir son conseiller sur une base régulière, aussi bien pour anticiper d’éventuelles difficultés que pour profiter de nouvelles opportunités : « Voir son banquier très en amont, par exemple en cas de création ou de reprise, permet de profiter de toute la richesse de notre réseau », assure ainsi Guillaume Caudebec.

6. Ne pas préparer les rendez-vous avec son banquier.

« La demande de financement doit répondre à un besoin identifié par un dossier structuré et bien documenté, s’appuyant sur des éléments objectifs. Il est également préférable de se faire accompagner par son comptable, expert-comptable ou toute autre personne qualifiée », conseille Guillaume Ronco, associé chez EY.

7. Focaliser les négociations sur les taux d’intérêt.

« Actuellement, les enjeux ne portent pas sur les taux, qui sont bas, mais sur les garanties, comme la caution personnelle, les assurances, les frais quotidiens et complémentaires… », indique Sylvère Brost, conseiller en création reprise d’entreprise chez In Extenso.

8. Ne travailler qu’avec une seule banque.

Au-delà d’un certain chiffre d’affaires (2 à 3 M€), il est bon de faire appel à plusieurs banques pour diversifier les risques. C’est, par exemple, ce qu’a fait Laurent Stephan de 4Mod Technology.

9. Introduire trop de concurrence entre les banques du pool bancaire.

« Un pool bancaire qui s’entend bien est solide et partage l’accompagnement de l’entreprise dans tous ses cycles de vie », estime Guillaume Caudebec.

10. Demander l’impossible à sa banque.

« Un banquier n’a pas vocation à financer un business model non viable, une absence d’activité ou encore des pertes. En revanche, notre intérêt est de créer un cercle vertueux, dans lequel notre client se développe. Cela lui permet de gagner sa vie et de nous rembourser », précise Erwan Ruellan.

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