Le Lorrain François Werner (Groupe ILP) va animer le comité de surveillance du Fonds de solidarité
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Le Lorrain François Werner (Groupe ILP) va animer le comité de surveillance du Fonds de solidarité

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Imaginé pour permettre aux indépendants et aux dirigeants des plus petites entreprises de garder la tête hors de l’eau en pleine crise sanitaire, le fonds de solidarité national est doté d’un comité de surveillance, qui doit notamment « proposer des ajustements » en cas de dysfonctionnement. C’est l'élu lorrain François Werner qui a été chargé de la mission.

L'homme politique lorrain François Werner va animer le comité de surveillance du fonds de solidarité — Photo : © Villers-lès-Nancy

Président des fonds d’investissement ILP Croissance et ILP Transmission gérés par le groupe mi-public mi-privé opérant dans le Grand Est ILP, vice-président de la région Grand Est et maire de Villers-lès-Nancy, François Werner vient d’accepter une nouvelle mission, confiée par les ministres de l’Économie et des Comptes publics : l'animation du comité de surveillance du Fonds de solidarité national pour les TPE. Inspecteur général des finances, il a assuré les fonctions de directeur général du Fonds de garantie des assurances de 2009 à 2016.

Lancé le 25 mars en pleine crise liée à l'épidémie de coronavirus, le fonds de solidarité a été mis en place par l’État, avec l’appui des Régions, et doit permettre de donner « un coup de pouce » aux plus petites entreprises, aux indépendants et aux micro-entrepreneurs, par le versement d’une aide défiscalisée allant jusqu’à 1 500 € ou d’une aide complémentaire versée par les Régions allant jusqu’à 5 000 € pour les entreprises qui connaissent le plus de difficultés.

« Je parle de coup de pouce, car ce n’est évidemment pas avec 1 500 € que nous allons permettre aux entrepreneurs d’éviter la faillite », concède François Werner. « L’objectif, c’est de ne pas laisser sans solution des entrepreneurs qui peuvent se retrouver dans des situations d’extrême urgence ».

« Préserver l’emploi et l’activité »

Le deuxième volet du fonds, permettant un apport plus conséquent, a été imaginé pour permettre aux TPE de ne pas licencier leurs salariés et de « préserver l’emploi et l’activité », souligne François Werner, qui doit animer le premier comité de surveillance du fonds le 6 mai. « Certes, cela ne suffit pas toujours à compenser certaines pertes de chiffre d’affaires, mais il faut comprendre que cette aide concerne beaucoup de gens, pour des montants gigantesques. »

Doté de 7 milliards d’euros, dont 500 millions versés par les Régions, le fonds a accordé plus de 1,5 million d’aides, pour un montant total de plus de 2 milliards d’euros, d’après les données disponibles au 6 mai. Les secteurs d’activité qui ont utilisé le plus le fonds sont aussi les plus touchés par la crise : le commerce (345 millions d’euros) et l’hébergement-restauration (252 millions d’euros).

Au-delà des éventuels ajustements à apporter au fonctionnement du fonds de solidarité, François Werner sait qu’une partie de son travail consistera à mesurer « que l’information arrive bien aux potentiels bénéficiaires » et à expliquer la finalité de l’outil à des entrepreneurs dont l’activité a été balayée par une crise sans précédent.

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