Le financement participatif a explosé en 2016
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Le financement participatif a explosé en 2016

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629 millions d'euros ont été collectés en 2016 sur les plateformes de financement participatif, ou crowdfunding. Soit une progression de 100 % entre 2015 et 2016. Selon le baromètre annuel réalisé par l’association professionnelle Financement participatif France (FPF) et la société de conseil KPMG, le crowdfunding a représenté 40 % des fonds collectés par les entreprises.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le financement participatif a le vent en poupe. C’est ce qui ressort du baromètre annuel réalisé par l’association professionnelle Financement participatif France (FPF) et la société de conseil KPMG. Le financement participatif a connu une progression de 100 % entre 2015 et 2016. Les fonds collectés sont passés de 297 millions à 629 millions d’euros sur la période. « Cette très forte croissance est notamment due à la création de nouveaux projets et de nouvelles plateformes internet, ainsi qu’à une hybridation de plus en plus prégnante des modèles », estime Nicolas Lesur, le président de Financement participatif France.

2,6 millions de financeurs en 2016

Derrière ces chiffres, le crowdfunding tire nettement son épingle du jeu puisque 40 % des fonds collectés l’ont été sur ces plateformes en ligne. Et le nombre de financeurs de projets augmente également. En 2016, ils sont désormais 2,6 millions, contre 2,3 millions l’année précédente. Cela représente 21.375 projets (17.775 en 2015), chiffre le baromètre, fort de 75 plateformes interrogées.«
Ce mode de financement est de plus en plus populaire chez les Français. C’est d’autant plus important que nous observons en parallèle une chute des actionnaires individuels, passés de 7 à 3 millions en dix ans, note Fabrice Odent, responsable des activités Financial Services à KPMG. Un phénomène que nous expliquons également par le profil des financeurs, qui a nettement évolué. »

Les « jeunes » sensibles au financement alternatif

Si l’âge moyen de ces nouveaux "financiers" diffère selon le mode de financement (don, prêt, investissement...) il reste très inférieur à celui des acteurs traditionnels du secteur. « Accessibles, 100 % digitaux, ces projets parlent aux générations les plus jeunes qui ont grandi avec Internet », résume Mikaël Ptachek, spécialiste Fintech à KPMG. Exemple ? Les financeurs par don ont pour près de la moitié à moins de 34 ans. Les deux tiers de ceux qui accordent des financements sous forme de prêt ont, eux, moins de 50 ans.

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