La Chine, un Eldorado pour l’e-commerce français ?
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La Chine, un Eldorado pour l’e-commerce français ?

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La Chine représente-t-elle une mine d'or pour les e-commerçants français ? Nenad Cetkovic, chief operating officer de Lengow, répond par l'affirmative. Il s'en explique dans cette tribune libre.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« 650 millions d’internautes, un marché de 450 milliards de dollars en 2014 et une croissance de 30 %… le marché chinois du e-commerce a de quoi faire rêver les marchands français !

Pionnier sur de nombreux secteurs, l’e-commerce français a cependant du mal à se lancer au-delà de nos frontières. Un comportement très différent de nos voisins, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne, où un emarchand a tendance à ouvrir plusieurs pays en même temps dès son lancement. La France a ainsi pris du retard au niveau international, notamment en Chine.

Les produits français ont de l’avenir en Chine

Pourtant, les consommateurs chinois sont friands de produits occidentaux, dont les marques sont connues et réputées pour leur qualité et le haut niveau de sécurité qu’elles garantissent. Or la France est un véritable vivier de marques mondialement connues. JD.com, la seconde marketplace de Chine, a ainsi annoncé récemment l’ouverture d’un espace entièrement dédié aux produits français, et estime à 2,5 milliards de dollars le chiffre d’affaires de ce seul espace d’ici à deux ans. Preuve s’il en est que les produits français ont de l’avenir en Chine.

Le ticket d’entrée sur le marché chinois est, certes, assez élevé. L’éloignement et les différences culturelles ont un coût : fiches techniques plus détaillées et avec de nombreux visuels, intégration de nouveaux moyens de paiements, révision complète des plans de communication, notamment sur les réseaux sociaux , etc. Cependant, l’écosystème est beaucoup plus simple qu’en Europe. Il n’existe aucun comparateur de prix en Chine et le marché se partage globalement entre 6 places de marchés. Entrer sur l’une d’elles donne ainsi, d’emblée, accès à un vivier de cyberacheteurs au moins aussi important que sur l’ensemble des canaux de diffusion français !

Des marketplaces chinoises plus souples

Par ailleurs, si les contraintes imposées par Alibaba, n°1 chinois du e-commerce, sont actuellement prohibitives pour les marchands de petites tailles (livraison en 20 jours maximum, obligation de disposer d’un live chat en mandarin, etc.), d’autres marketplaces sont plus souples et offrent même des services facilitant l’arrivée de marchands étrangers. JD.com propose par exemple d’acheter directement les stocks et de gérer la commercialisation.

Les e-commerçants français peuvent donc, et même doivent, considérer le marché chinois. D’autant que le tissu des prestataires de e-commerce français a déjà commencé à se structurer pour les accompagner vers ce nouvel eldorado.»

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