Inventer demain
# Innovation

Inventer demain

Retour sur quelques enseignements de l'événement BIG organisé par Bpifrance à Paris en octobre.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Si l’esprit d’entreprise avait besoin d’un baromètre, alors le rassemblement BIG (pour Bpifrance Inno Génération) qui s’est tenu le 11 octobre à l’AccorHotels Arena de Paris Bercy pourrait parfaitement remplir ce rôle. Plus de 43 000 personnes ont répondu à l’invitation de Bpifrance pour participer à cet événement inclassable. À la fois salon professionnel, espace de conférences, lieu d’échanges et de débats, BIG a tenu ses promesses. Sans toutefois éviter l’impression de trop-plein de la programmation, presque contre-productif à certains moments de la journée.

J’en retiendrai trois enseignements principaux. D’abord, que le thème proposé par Bpifrance a fait mouche. Sous le slogan fédérateur « inventons demain », la banque publique d’investissement a su mobiliser les énergies autour de la prospective et de l’envie d’entreprendre. Tous les grands patrons qui se sont succédé sur la scène centrale de l’Arena ont partagé cette vision d’un monde plus collaboratif, co-construit, soucieux de préoccupations environnementales… Et il faut reconnaître que ce qui pouvait passer, lors des précédentes éditions, pour un discours consensuel et dans l’air du temps, a pris cette année des accents d’extrême urgence, au regard des enjeux géopolitiques et climatiques du moment.

Deuxième leçon de ce show XXL : le digital, omniprésent dans les pitchs et les débats, n’a pas tué le besoin d’échanges réels. Il suffisait pour s’en convaincre de constater le succès rencontré par les ateliers, les bulles et autres espaces de partage pour mesurer que les échanges interpersonnels en face-à-face ont encore de beaux jours devant eux, lorsqu’il s’agit de tester une stratégie ou d’explorer de nouveaux marchés.

Les entrepreneurs croisés à BIG sont à l’image de la société. Un public pluriel, plutôt jeune, et plus féminin que dans bien des manifestations économiques analogues.

Troisième constat, enfin : les entrepreneurs croisés à BIG sont à l’image de la société. Un public pluriel, plutôt jeune, et plus féminin que dans bien des manifestations économiques analogues. Les participants à BIG offraient de surcroît une grande diversité de profils, tant géographique (avec de fortes délégations régionales) que sectorielle.

Les esprits chagrins pourront évidemment critiquer cette débauche de communication financée sur fonds publics et le côté « show à l’américaine » de la journée. Il convient toutefois de saluer le professionnalisme de la proposition, véritable antidote à la sinistrose. Si la com’ ne fait pas tout, il faut reconnaître que plonger, le temps d’une journée, dans un chaudron effervescent qui célèbre l’esprit d’entreprendre à travers toutes ses composantes, permet de se nourrir d’idées nouvelles pour à son tour « inventer demain ».

Pour ma part, c’est également ce que je m’apprête à faire puisque je quitte ce mois-ci mes fonctions au Journal des Entreprises. Je souhaite plein succès aux équipes pour poursuivre l’aventure et développer encore ce média au service de celles et ceux qui entreprennent. Merci de votre fidélité.

Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises n°376, novembre 2018, toutes éditions.

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