Rennes
Ille-et-Vilaine : Les acteurs économiques favorables à Notre-Dame des Landes
Rennes

Ille-et-Vilaine : Les acteurs économiques favorables à Notre-Dame des Landes

S'abonner
En Ille-et-Vilaine, le monde économique se dit largement "pour" la réalisation de l'aéroport du grand Ouest à Notre-Dame des Landes. Un équipement très attendu...
— Photo : Le Journal des Entreprises

L'Ille-et-Vilaine ne sera pas consultée dimanche 26 juin au sujet du projet d'aéroport Notre-Dame des Landes, mais cela n'empêche par les acteurs économiques du territoire breton de prendre position. Beaucoup se disent favorables à sa réalisation. "Bien sûr que nous sommes pour ! Je le dis depuis très longtemps", ajoute Joël Chéritel, président du Medef Bretagne. "Oui à l'aéroport", confie pour sa part l'avocat rennais Bruno Cressard, par ailleurs vice-président de l'Union des entreprises 35. Pour lui, "cet aéroport est un projet porteur d'emplois à court terme et de développement régional à moyen terme, validé juridiquement et s'inscrivant dans une politique soucieuse de l'environnement."

"Hâte d'être fixé"

Une certaine lassitude face à l'immobilisme dans ce dossier règne aussi dans les rangs économiques bretons. D'autres dirigeants bretilliens comme Hugues Meili (Niji), n'ont pas franchement d'avis, si ce n'est celui d'avoir "hâte d'être fixé sur une orientation qu'on respectera et qu'on exécutera !" "Un aéroport pour le grand Ouest que l'on attend depuis trop longtemps", au goût d'Hervé Le Jeune, délégué général de l'UE35. "Ne pas le faire aujourd'hui coûterait aussi cher que de le construire et surtout cela enverrait un message d'insécurité juridique pour tous les grands projets à venir. Ce serait irresponsable !", selon lui.

"Farce démocratique"

Et si le non était majoritaire dimanche à l'issue du vote ? "Si le non l'emportait, la farce démocratique du référendum 44 aura largement dépassé le déni de démocratie que représente depuis des années le projet de Notre-Dame-des-Landes", souligne Emmanuel Thaunier, président de la CCI de Rennes. Il est favorable également, même si son aéroport rennais, actuellement en pleine ascension, perdrait forcément de la vitesse face à une grande plateforme voisine. Certains décideurs ne la considèrent d'ailleurs pas comme une fin en soi. "Un aéroport au milieu de nulle part ne sert à rien s'il n'est pas correctement desservi par une liaison rapide entre Rennes et Nantes", argumente ce patron de PME rennais qui trouve aujourd'hui son compte à rejoindre les hubs aériens parisiens en TGV.

Il y a quelques années déjà, parmi les poids lourds économiques d'Ille-et-Vilaine, Louis Le Duff, à la tête du groupe agroalimentaire et de restauration à son nom (2,01 Md€ de chiffre d'affaires, 35.420 salariés) s'était clairement prononcé aussi en faveur de l'aéroport Notre-Dame des Landes, facilitateur d'échanges internationaux et donc de business. Ce capitaine d'industrie avait même conditionné le maintien de son siège social en Bretagne à la réalisation de l'équipement aéroportuaire. Le sien est aujourd'hui en passe d'être achevé à Rennes. Pas l'aéroport...

Rennes