Finistère : Fusion Pays Glazik - Quimper Communauté : « il faut un aménagement de la fiscalité !»

Finistère : Fusion Pays Glazik - Quimper Communauté : « il faut un aménagement de la fiscalité !»

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Malgré leur rencontre avec les élus mardi dernier afin d'évoquer l'impact de la fusion avec Quimper Communauté, le Club des entreprises du Pays Glazik s'inquiète des hausses fiscales qui risquent d'en découler. Entretien avec Gwenaëlle Brenner, sa présidente.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Gwenaëlle Brenner, quel est votre sentiment au sortir de cette réunion?

C'était intéressant dans la mesure où nous avons pu échanger avec les élus auxquels on aura affaire à l'avenir. Même s'ils ne sont pas rentrés dans le détail, ils nous ont présenté quelques avantages de la fusion pour nos entreprises : bénéficier de l'image et du rayonnement de Quimper Communauté, de davantage d'aides et de subventions, notamment dans le cadre de la recherche ou du soutien à l'emploi, de prêts à taux zéro pour faciliter l'installation des salariés, ou encore accéder au réseau fibré, ce qui peut intéresser des entreprises d'Edern ou de Landrevarzec, par exemple.




Ces arguments vous semblent-ils répondre à vos interrogations ?

Pas vraiment. Concernant les subventions ou l'aide à l'emploi, on n'a pas attendu la fusion pour avancer sur ce terrain. Ils ont fait référence à quelques grandes entreprises qu'ils ont soutenues, comme les Fileuses d'Arvor ou Saupiquet. En trois ans, leur enveloppe d'aide aux entreprises est effectivement passée de 200.000€ à 1 million d'euros prévus pour 2017. Le problème, c'est qu'ils misent énormément sur le tourisme, en aidant des entreprises emblématiques. Je doute que les petites entreprises briecoises, qui ne sont pas vraiment liées au tourisme, les intéressent...




Quels points de tension subsiste-t-il?
Nous avons bien compris que cette fusion était une obligation, mais nous restons perplexes sur son impact fiscal. Leur objectif est d'harmoniser les taxes, mais pour certaines entreprises du territoire, cela risque par exemple de se traduire par un coût supplémentaire de l'ordre de 40.000€ par an rien que pour la taxe transport, ou encore une hausse de 300% sur le foncier bâti et de 15% sur l'eau. Tout cela risque d'avoir des conséquences sérieuses sur la compétitivité de nos entreprises, mais aussi sur l'emploi.




Quelles sont vos propositions pour limiter l'impact de cette fusion sur la fiscalité des entreprises du Pays Glazik?

On sait qu'on devra payer et on ne le conteste pas, mais on veut un aménagement de la fiscalité avec un étalement de ces hausses sur au moins quatre ans, afin de limiter l'impact sur la première année. On va tous dans le même sens : on travaille pour pérenniser l'emploi et les entreprises, mais il faut absolument que les élus de Quimper Communauté soient conscients que toutes les entreprises su Pays Glazik ne sont pas forcément capables de faire face à de telles hausses dès la première année! Par ailleurs, on sait que cette taxe transport ne servira probablement pas à créer une ligne de bus, dont nous n'avons pas réellement besoin. Nous sommes actuellement en discussion pour imaginer de l'allouer à d'autres types de services : restauration collective ou autre... Enfin, on trouve dommage qu'il n'y ait pas davantage de transparence sur la contrepartie financière dont Quimper Communauté va bénéficier avec cette fusion.




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