Eure : Le Thaïlandais Double A est désormais maître de la papeterie d'Alizay
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Eure : Le Thaïlandais Double A est désormais maître de la papeterie d'Alizay

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Déjà propriétaire des actifs de fabrication de ramettes de papier d'Alizay, dans l'Eure, le Thaïlandais Double A est devenu également ce mardi 3 mars le propriétaire officiel de l'usine de pâte à papier du site, mais aussi de sa centrale bioénergie. Le visage des lieux va être également être changé par un projet de logistique fluviale porté par le Port de Rouen. Il s'étendra sur quatre hectares de terrains le long de la Seine.

— Photo : © Isabelle Evrard - Le Journal des Entreprises

Nouvelle, et dernière étape, dans le sauvetage et la relance du site papetier d'Alizay, dans l'Eure. En janvier 2013, suite au désengagement du Finlandais M-Real, le Département se portait acquéreur du site industriel et revendait dans le même temps toute la partie liée à la fabrication de ramettes de papier au papetier thaïlandais Double A. Le nouveau propriétaire s’est alors attaché à remettre l’outil de production en ordre de marche et les premières bobines de papier sortent dès le printemps 2013. « La France est un marché clé pour Double A. Cette reprise marque à nouveau notre volonté de développer Double A en France et en Europe. Nous considérons qu’Alizay est une porte ouverte sur le reste du monde », souligne Thirawit Leetavorn, vice-président de Double A.



50 emplois supplémentaires

La réindustrialisation du site d’Alizay a déjà permis la création de 300 emplois, dont 176 salariés en CDI et 130 sous-traitants. « Les engagements pris par Double A ont été tenus qu’il s’agisse des délais de redémarrage ou des emplois créés », se félicite Jean-Louis Destans, président du département de l’Eure, « le redémarrage de l’usine de pâte à papier et de la centrale bioénergie pourrait entrainer la création de 50 emplois supplémentaires ». Avec la centrale bioénergie, Double A se donne pour objectif de produire une énergie verte sur le site en utilisant le bois et la biomasse de source régionale, ainsi que les résidus du processus de fabrication de pâte à papier.



Acheminement de la matière première par barge

Parallèlement à ces opérations, Haropa-Port de Rouen va réaliser sur une partie du site, un terminal fluvial d’une capacité de 2,5 millions de m3 par an. Cette future plate-forme, avec un front d’accostage de 204 mètres, permettra d’approvisionner, par barge, l’usine de Double A en matière première (eucalyptus importé de Thaïlande). « Le terminal sera mis en service début 2016. Nous avons d’ores et déjà obtenu les autorisations administratives et les études techniques sont en cours. Les marchés seront notifiés avant l’été », précise Nicolas Occis, directeur général du Port de Rouen. Le projet est inscrit au CPIER (contrat de projet inter-régional) pour un montant de 4 millions d'euros. « La plateforme pourra également recevoir des déblais de chantier venant de chantiers de la région parisienne et qui pourront alimenter les carrières locales. Ce projet est un excellent exemple de basculement des trafics routiers vers le fleuve. Chaque voie fluviale va remplacer environ 100 camions, et sur un an, ce sont 27 000 rotations de camions qui seront évités. »

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