Election au Medef : Patrick Martin, un Rhônalpin comme "troisième homme"
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Election au Medef : Patrick Martin, un Rhônalpin comme "troisième homme"

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Patrick Martin, patron du groupe Martin Belaysoud Expansion et du Medef Auvergne-Rhône-Alpes, porte la candidature d'un trio atypique en vue de l'élection du nouveau président national du Medef. Leur programme : "oxygéner le Medef", le gérer "comme une entreprise" et donner "davantage la parole aux régions".

Patrick Martin, patron du Medef Auvergne-Rhône-Alpes et du groupe Martin Belaysoud Expansion, a frappé un grand coup en rassemblant sous son nom les candidatures de Fabrice Le Saché et Pierre Brajeux — Photo : Frederic Vigier

C’est la candidature des outsiders. "Des", car Patrick Martin, le président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes qui faisait la course en solo, a eu l’intelligence d’allier sa candidature à celle de deux prétendants tout aussi lucides. Fabrice Le Saché d’abord, jeune entrepreneur de la finance carbone (Aera Group) et cofondateur du mouvement « La France en croissance » qui rassemble une centaine de chefs d’entreprise. Et Pierre Brajeux, patron du Medef Hauts-de-Seine et dirigeant de la PME Torann. Un choix "du collectif (…) issu d’une demande des adhérents pour davantage de représentativité et de proximité", assure le trio.

"Oxygéner le Medef"

Le rassemblement reste néanmoins incarné par Patrick Martin, le président rhônalpin du groupe Martin Belaysoud Expansion (700 M€ de CA ; 2 500 salariés), 58 ans, parti très tôt en campagne depuis son fief de Bourg-en-Bresse. Celui qui a commencé sa carrière dans le financement d'entreprises avant d'entrer par la petite porte dans l'entreprise familiale de négoce aurait déjà le soutien de « six Medef régionaux ». Le programme de Patrick Martin : "oxygéner le Medef et lui redonner les moyens de soutenir la rentabilité des entreprises".

La parole aux régions

Une bouffée d’oxygène qui passe par le recrutement massif d'adhérents (« doubler le nombre sur un mandat ») et la remise à plat du financement paritaire de l’organisation patronale. Cet homme ancré en région veut justement la remettre au centre de la stratégie du Medef : "Le sens de l’histoire - régionalisation, loi Notre, déconcentration des services de l’État - nous pousse à évoluer. Le Medef serait plus puissant, plus efficace s’il donnait davantage la parole aux régions", défend-il. Un Medef qui gagnerait également à être géré "comme une entreprise", prône le trio, en s’inscrivant dans une démarche de "service" vis-à-vis de ses adhérents.

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