C’est le plus médiatique des candidats. Numéro deux du Medef en charge du pôle économie sous l'ère Pierre Gattaz, Geoffroy Roux de Bézieux a pris le temps de se faire connaître en vue de l'élection du nouveau "patron" du Medef, qui a eu lieu ce 3 juillet. S’il se présente comme « la voix des entrepreneurs », c’est avant tout une voix et une vision dissonantes qu’il entend incarner : celle d’un Medef « de propositions » plutôt que le Medef « de combat » de la présidence Gattaz. Déjà candidat à l’élection en 2013, il avait été le premier choix du conseil exécutif de l’organisation, à une voix près devant celui qui allait finalement devenir son chef au Medef.
Entrepreneur et investisseur
A 55 ans, "GRDB" est un "serial entrepreneur" : The Phone House - revendu à un groupe britannique -, l’opérateur de réseau mobile virtuel Omea Telecom (Breizh Mobile, Virgin Mobile) - revendu à Numericable -, et aujourd’hui Notus Technologies (40 M€ de CA, 250 salariés), qui prend des participations dans l’industrie agroalimentaire (les enseignes Oliviers & co, Le Fondant Baulois), les loisirs et les nouvelles technologies. Une casquette d’investisseur qu’il exerce également au sein du fonds ISAI, qu’il a contribué à créer en 2009. Vice-président délégué du Medef en charge de l’économie depuis 2013, il connaît bien la « maison » de l’avenue Bosquet et a su rafler les soutiens.
Soutien de l'immobilier et de l'assurance
GRDB peut déjà compter sur le ralliement de Jean-Charles Simon (ex-directeur général du Medef) et Vincent Charpin (président du Medef Pays de la Loire), qui avaient dans un premier temps candidaté en tandem. Selon eux, il apparaît comme « le mieux à même de défendre les intérêts et les libertés des entreprises qui [leur] sont chers », décrivaient-ils mi-mai dans un communiqué. La Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), la Fédération Française de l'Assurance (FFA) ainsi que 100 personnalités de la French Tech lui ont également apporté leur soutien officiel.
S’il ne compte pas renoncer aux vieilles batailles du Medef (baisse du poids des prélèvements obligatoires, impôts de production en tête), le "combat" de sa mandature se veut moins prosaïque : adapter les entreprises au monde de demain et aux révolutions technologique et environnementale.