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Dieppe-Le Tréport : L'enquête publique se rapproche pour le parc éolien en mer
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Dieppe-Le Tréport : L'enquête publique se rapproche pour le parc éolien en mer

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Une nouvelle étape a été franchie le 10 mai dernier avec le dépôt par la société Éoliennes en Mer Dieppe-Le Tréport (EMDT) des demandes d’autorisations auprès de la préfecture de Seine-Maritime. Une décision conforme au calendrier prévu dans le cahier des charges de l’appel d’offres emporté par le consortium emmené par Engie (avec EDP Renewables et la CDC) en 2014.

Photo : hpgruesen - CC0 Pixabay

Avant de lancer le chantier de son futur parc éolien en mer au large des côtes normandes, probablement pas avant 2019, EMDT doit obtenir une concession d’utilisation du domaine public maritime ainsi qu’une autorisation au titre de la « loi sur l’eau ». La société de projet a donc réalisé et livré aux services de l’Etat une étude d’impact environnementale (3.000 pages!) qui précise notamment la zone d’implantation. Implanté à 17 km au large du Tréport et à 15 km de Dieppe, le futur parc comprendra 62 éoliennes (contre 150 prévues au départ) d’une puissance unitaire de 8 MW, le tout sur une surface de près de 110 km².

Contenir les oppositions

Un sujet épineux qui cristallise depuis les origines le mécontentement des pêcheurs de la zone. Pourtant, souligne Raphaël Tilot, le maître d’ouvrage n’a pas ménagé ses efforts pour s’attirer leurs bonnes grâces: la zone d’implantation des éoliennes a été modifiée pour «libérer totalement l’espace» et notamment deux zones de pêches au large de Dieppe et du Tréport qui étaient jusque-là incluses dans le périmètre. «Notre approche, c’est la cohabitation», explique le directeur du projet. «Nous proposons par exemple des mesures de compensation pendant la phase de construction du parc qui doit durer deux ans et pendant laquelle la pêche sera interdite sur zone», précise-t-il.

« On sait que les pêcheurs sont opposés au projet »

De la même manière, les éoliennes sont désormais éloignées de 1 à 1,5 km les unes des autres pour faciliter la circulation des flottilles de bateaux de pêches constituée essentiellement de navires de 12 à 18 mètres. « Nous sommes confiants que cette cohabitation aura bien lieu...C’est dans l’intérêt des pêcheurs de travailler très en amont avec nous». Mais, reconnaît-il, «on sait qu’ils sont opposés au projet! » Au-delà du calendrier, reste une ultime inconnue: les recours portés contre le projet. Une chose est sûre, «ils auront un poids significatif sur l’aspect financier» du projet. Et un impact estimé de l’ordre de deux ans sur la mise en service du futur parc que le maître d’ouvrage se dit prêt à assumer: «on se prépare pour!», lâche même Raphaël Tilot.

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