De plus en plus, la RSE devient un facteur d’attachement à l’entreprise
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De plus en plus, la RSE devient un facteur d’attachement à l’entreprise

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À l’occasion de la Semaine de l’entreprise responsable et inclusive, le Medef vient de présenter les résultats des baromètres 2022 de la perception de l’égalité des chances et de la perception de la RSE en entreprise. De plus en plus, cette dernière devient un outil d’attractivité et de fidélisation des salariés.

77 % des salariés disent ressentir du plaisir à travailler, dès lors qu’ils évoluent au sein d’une entreprise qui pratique la RSE. Cette proportion redescend à 60 % si l’entreprise ne fait pas de RSE — Photo : Sylvain Sonnet

"Les entreprises traversent une période difficile et une actualité économique brutale qui ne doit pas effacer la conviction profonde que nous avons que les sujets de responsabilité et d’inclusion sont absolument fondateurs pour nos entreprises". L’avertissement de Patrick Martin, président délégué du Medef, est clair : les entreprises ne peuvent pas passer à côté de ces enjeux d’inclusion, de diversité et de responsabilité, qui sont "incontournables pour les plus pessimistes et exaltants et porteurs pour les plus optimistes". Les résultats de deux baromètres viennent appuyer cette conviction.

La RSE plébiscitée par les salariés

Plus de la moitié des salariés ont une vision positive de leur entreprise dans la société, considérant que celle-ci a un impact positif sur la société selon le baromètre 2022 de perception de la RSE en entreprise, réalisé par TNS Sofres pour le Medef auprès de 1 500 salariés. Ce qui pose la question de son "rôle politique", "de plus en plus attendu par les salariés", note Dominique Carlac’h, vice-présidente du Medef. Autre résultat éloquent, "la RSE est vecteur de confiance et d’attachement à l’entreprise", relève-t-elle, avec 93 % des salariés issus d’entreprises ayant une démarche RSE qui jugent leur entreprise performante.

Améliorant l’image de l’entreprise, la RSE permet de mieux fidéliser les salariés. 77 % des salariés disent ressentir du plaisir à travailler, dès lors qu’ils évoluent au sein d’une entreprise qui pratique la RSE. Cette proportion redescend à 60 % si l’entreprise ne fait pas de RSE.

Santé, sécurité et qualité de vie au travail

Pour Dominique Carlac’h, les résultats de cette quatrième édition du baromètre "sont bons, voire très bons. On constate une meilleure connaissance par les salariés de ce qu’est le développement durable et des actions qui se déroulent dans les entreprises". Ainsi, seuls 10 % d’entre eux ne savent pas que leur entreprise travaille pour le développement durable [développement qui prend en compte les dimensions économique, sociale et environnementale, NDLR], avec une grande disparité selon les catégories socio-professionnelles - 3 % des cadres ignorent ce que l’entreprise entreprend sur le sujet, contre 23 % des ouvriers. "Il y a une communication interne à faire sur toutes les fonctions de l’entreprise pour progresser encore", constate Dominique Carlac’h.

Comme en 2021, les sujets prioritaires des salariés restent la santé et la sécurité au travail (74 %) et la qualité de vie au travail (72 %). "Ces thématiques sont plus importantes aux yeux des salariés que la thématique globale de la RSE", note Dominique Carlac’h.

Recul du sentiment de discrimination

Pour la première fois cette année, le baromètre perception de la RSE est présenté avec celui de perception de l’égalité des chances. Les résultats de la 11e édition montrent un recul du sentiment de discrimination dans son entreprise et sur le marché du travail et une meilleure connaissance des politiques portées en interne sur ces sujets. "Depuis dix ans, la proportion va dans le bon sens puisque l’on est à un plus bas historique", se réjouit Armelle Carminati, présidente de la commission innovation sociale et managériale du Medef. Ainsi, moins d’un salarié sur trois (-2 %) craint d’être un jour victime d’une discrimination à l’intérieur de sa propre entreprise. Avec de fortes disparités selon l’âge - 42 % des 25-34 ans contre seulement 23 % des plus de 50 ans. L’occasion pour Armelle Carminati de féliciter la baisse pour la troisième année consécutive de la proportion de femmes concernées : "Les femmes ne vivent pas dans les murs de leur entreprise avec une plus grande appréhension que les hommes".

À l’échelle du marché du travail, c’est en revanche 48 % des salariés qui éprouveraient la crainte d’une éventuelle discrimination. " une vraie confirmation de la confiance dans son entreprise", commente Armelle Carminati. En termes de causes, l’âge reste de loin la première source de discrimination potentielle selon les salariés (43 %), devant l’apparence physique (23 %), le diplôme (23 %) et le sexe (21 %). Enfin, le baromètre fait état de près de huit salariés sur dix qui estiment avoir au moins une caractéristique potentiellement stigmatisante, avec, en tête, l’origine sociale modeste, la séniorité et le parcours atypique. Autre item mesuré, l’égalité des chances, qui passe pour plus d’un salarié sur deux à la fois par l’égalité femmes-hommes et par l’égalité salariale. L’égalité en termes de rémunération serait ainsi le chantier prioritaire à mener par les entreprises en matière d’égalité des chances.

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