Loïc Giquel, cogérant de Claripharm à Saint-Alban avec Clarisse Le Court, n'en revient toujours pas. Ancien responsable de différents groupes médicaux, il sollicitait régulièrement l'administration américaine pour avoir le droit de commercialiser outre-Atlantique ses produits. « En trente ans de carrière, j'ai eu beaucoup de refus ou des dossiers qui traînaient en longueur. Pour Claricare, le produit phare de notre gamme, cela a pris trois mois afin de décrocher le FDA, Food & Drug Administration. Cela prouve que notre innovation a sa place sur le marché. »
Sous-traitance industrielle
Fondée en 2013, Claripharm vend des coques de protection intime pour les femmes qui souffrent des déchirures et cicatrices liées à l'accouchement ou à la chirurgie intime sous la marque Claricare. « Le projet est né suite à mon accouchement, particulièrement difficile en 2012, précise Clarisse Le Court. Notre boulot est de concevoir et de vendre les produits. Pour la partie industrielle, sachant que nous travaillons du silicone pour applications médicales, nous sous-traitons à la société Sterne à Cavaillon (84). »
Levée totale de 1,1 M€
Brevetée en février 2013, la coque Claricare a fait l'objet d'un coût du développement de l'ordre de 200.000 euros. « Nous avons complété la gamme avec d'autres références comme un gel de soins intimes mais surtout une coupe menstruelle unique, là aussi en silicone. » Pour mener à bien leur projet de croissance, en France, en Europe et désormais aux USA, les deux associés finalisent une nouvelle levée de fonds. « Après 500.000 euros en 2014, nous lèverons 600.000 euros supplémentaires avant l'été auprès d'investisseurs comme Armor Angels, Fairwest, Go Capital, etc. L'objectif est de soutenir désormais une croissance commerciale avec des besoins humains importants. » Proposée sur le marché des pharmacies depuis septembre 2014, Claricare enregistre un volume de vente de l'ordre de 30.000 euros par mois.
De nouveaux brevets
« Les USA vont nous aider à monter en puissance car il est globalement plus simple de démarcher les prescripteurs que sont les gynécologues, les sages-femmes, etc., confirme Loïc Giquel. Nous avons déjà trouvé notre distributeur sur place qui croit énormément dans notre concept. » Des gammes amenées à s'enrichir dans les mois à venir avec le dépôt de deux nouveaux brevets. « Nous travaillons notamment sur une version homme de Claricare dans le cadre de chirurgie hémorroïdaires. »
Claripharm
(Saint-Alban)
Gérants : Loïc Giquel Clarisse Le Court
8 salariés
02 96 93 37 89
