Coronavirus : le début de la fin fixé au 14 mars 2022 pour le passe vaccinal et le masque obligatoire
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Coronavirus : le début de la fin fixé au 14 mars 2022 pour le passe vaccinal et le masque obligatoire

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Une révolution quasi-silencieuse. Dans un contexte dominé par la guerre en Ukraine, le chef du gouvernement Jean Castex a annoncé la levée de deux mesures emblématiques de la crise du Covid-19 à partir du 14 mars : le masque obligatoire et le passe vaccinal. À quelques exceptions près.

Le port du masque au travail devrait prendre fin le 14 mars. Il avait été rendu obligatoire, pour la première fois, par le protocole sanitaire en entreprise paru le 1er septembre 2020 — Photo : stock.adobe.com

Une annonce sobre pour un tournant majeur. Du fait du contexte géopolitique et de la guerre en Ukraine, le Premier ministre Jean Castex a annoncé, le 3 mars, sans tambour ni trompette, et en 1 minute et 30 secondes chrono sur TF1, la quatrième phase de levée des restrictions sanitaires contre le Covid-19. Ces allègements, programmés pour le 14 mars, ne sont pourtant pas anodins. Ils signent l’abandon quasi-complet de deux totems de la lutte contre l’épidémie : le QR code des passes sanitaire et vaccinal, ainsi que le port du masque obligatoire.

Le passe vaccinal est "suspendu"

Première mesure, face à la décrue du coronavirus, constatée tout au long du mois de février : la "suspension du passe vaccinal" au 14 mars, partout où il s’appliquait depuis le 24 janvier. Autrement dit, les clients, usagers et salariés des bars, restaurants, cinémas, lieux de loisirs, foires, salons professionnels, événements sportifs ou culturels… n’auront plus à présenter de QR code pour accéder à ces lieux, ni pour voyager entre régions en train, bus ou avion. Fini aussi, par ricochet, la pression exercée sur les professionnels pour les contraindre à contrôler ces documents, voire vérifier l’identité de leurs clients - mesure vivement critiquée, à l’époque, par les restaurateurs.

Prudence tout de même : le passe vaccinal, imaginé en catastrophe à la veille des Fêtes, est simplement "suspendu", mais pas abrogé pour autant. En théorie, le gouvernement peut légalement le réintroduire jusqu’au 31 juillet prochain, tout comme le passe sanitaire. Celui-ci n’a d’ailleurs pas dit son dernier mot : il reste valable à l’entrée des établissements médico-sociaux (hôpitaux, maisons de retraite, centres pour personnes handicapées), hors cas d’urgences. De même, l’obligation vaccinale reste en vigueur pour les soignants, a tenu à préciser Jean Castex.

Le masque devient facultatif, y compris au travail

Seconde restriction en voie de disparition : le masque obligatoire. À compter du 14 mars toujours, ce geste barrière ne sera plus imposé dans les espaces où il l’est aujourd’hui… à deux exceptions près : "dans les transports collectifs de voyageurs, compte tenu de la promiscuité" et, une fois de plus, dans les établissements de santé, ainsi que le précise le site du gouvernement sur le Covid-19.

Le 28 février, un premier pas avait déjà été franchi dans cette direction : depuis lors, le masque est facultatif dans les lieux soumis au passe vaccinal. Le QR code suspendu, cette mesure allait tomber de facto d’elle-même. Le gouvernement a donc décidé de la généraliser à quasiment tous les lieux publics.

Dans un communiqué, Matignon précise toutefois que cette protection restera "recommandée pour les personnes positives et cas contacts à risque, les personnes symptomatiques et les professionnels de santé". Il n’empêche, c’est une petite révolution qui se prépare pour les entreprises : le masque ne sera plus obligatoire au travail non plus, confirme le même texte, et ce, plus de 18 mois après avoir été imposé par l’une des premières versions du protocole sanitaire.

À ce propos, une nouvelle variante de ce document de référence (la cinquième en 2022) a été récemment publiée. Elle se contente d’intégrer l’assouplissement du 28 février pour les établissements où s’applique le passe vaccinal. Et rappelle, au passage, que le port du masque peut faire son retour, sur décision préfectorale, "lorsque les circonstances locales le justifient". À voir si la prochaine mouture du protocole introduira le même bémol. Et s’il poussera un peu plus loin encore le démantèlement des autres règles sanitaires encore en vigueur, comme la distanciation physique ou le télétravail.

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