Comment faire face aux fraudes informatiques (1/6)
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Comment faire face aux fraudes informatiques (1/6)

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Sur les deux dernières années, 77 % des entreprises françaises ont été victimes de fraude informatique. Si la prévention permet en grande partie de faire échouer les tentatives, il convient néanmoins d’envisager le pire en se préparant à affronter la crise.

Photo : Ilya Pavlov - Unsplash

Durant les deux dernières années, 77 % des entreprises françaises déclarent avoir subi un cas de fraude informatique. C’est ce que révèle le dernier baromètre sur les pratiques des entreprises en matière de lutte contre la fraude et la corruption, réalisé par le cabinet Grant Thornton auprès d’un panel de 1 900 entreprises. Si la proportion est stable par rapport au précédent baromètre, il convient toutefois de noter qu’elle porte sur les deux dernières années et non sur les cinq dernières comme c’était le cas lors de l’enquête 2015.

Un enjeu économique

Quand la fraude impacte l’entreprise, de l’informatique à la production en passant par la supply chain, c’est la pérennité même de cette dernière qui peut-être engagée avec a minima une perte conséquente de chiffre d’affaires. Sans parler du coût financier directement lié à la fraude. « Les coûts financiers pour les entreprises peuvent atteindre des montants exorbitants et représentent un véritable enjeu. 13 % des cas de fraudes avérées ont des conséquences financières d’un montant supérieur à un million d’euros », explique Nicolas Guillaume, associé et directeur de la ligne de services Risk Management de Grant Thornton.

Il est possible de déjouer la plupart des fraudes

Pour éviter d’en arriver là, « il y a un gros travail de cartographie du risque à faire en amont et surtout de la sensibilisation auprès des salariés. On se rend compte que si l’on sensibilise le personnel aux cas de fraudes potentielles et qu’on les déculpabilise par rapport à ça, on élimine une proportion de fraudes absolument incroyable. À titre d’exemple, 80 % des tentatives de fraude au président échouent », développe Nicolas Guillaume. Quand le mal est fait, l’entreprise doit rapidement réagir. « Il faut avoir prévu un véritable schéma de gestion de crise avec une cellule dédiée et un plan de continuité. Il ne s’agit pas d’avoir prévu tous les scénarios mais ceux qui nous concernent vraiment. Il vaut mieux prioriser les risques pour faire les bons investissements que de faire du saupoudrage sur une dizaine de scénarios », conclut Nicolas Guillaume.

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