Cloud computing : les entreprises françaises mauvaises élèves de l’Union européenne
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Cloud computing : les entreprises françaises mauvaises élèves de l’Union européenne

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Les entreprises françaises n'utilisent que très minoritairement les outils de cloud, relève l'Insee dans une étude récente. Utilisé pour accéder à des ressources informatiques à distance (stockage, logiciel, puissance de calcul), ce service est démocratisé dans les pays nordiques. En France, les grandes entreprises aussi ont de plus en plus recours au service.

— Photo : Le Journal des Entreprises

L’informatique dans les nuages poursuit son envol dans les entreprises. Appelé aussi cloud computing, ce service informatique utilisé sur internet permet à une société d’accéder à des ressources informatiques (stockage, logiciel, puissance de calcul). L’année dernière, en France, 17% des sociétés de 10 personnes ou plus ont acheté des services de ce type, relève l’Insee, dans une étude publiée à la fin du mois de mars. Contre 12% en 2014. Si la percée est significative, elle reste encore insuffisante pour rattraper le niveau européen (21%). Ce sont les entreprises des pays nordiques qui sont les plus friandes de ce service : plus de 40% en Finlande, Suède, Norvège et Danemark.


Le cloud démocratisé dans les grandes entreprises

L’Institut national de la statistique et des études économiques note également que l’utilisation du cloud est très différenciée selon la taille et le secteur d’activité de l’entreprise. Ainsi plus la société est grande plus elle a de chance d’avoir recours à ce genre de service. Par exemple, en 2016, 48% des sociétés de 250 personnes et plus ont souscrit à un service d’informatique dans les nuages contre 21% dans celle de 20 à 249 salariés. Pas vraiment une surprise, le secteur de l’information et de la communication « reste le plus consommateur de cloud payant ». A l’inverse, les entreprises de l’hébergement-restauration ne sont que 10% à utiliser ce service.

Les sociétés restent prudentes

Au chapitre des usages du cloud computing, l’Insee remarque que les services les plus démocratisés sont ceux « n’impliquant pas à priori une dépendance limitée de la société vis-à-vis du cloud ». Stockage de fichiers, courriel, logiciel de bureautique, autant de service que les entreprises peuvent utiliser par ailleurs sans recourir au cloud payant. Inversement d’autre usages plus avancés se développent également : logiciels de comptabilité, CRM etc. « Ces services moins facilement substituables induisent une dépendance plus forte des sociétés clientes au cloud payant », souligne l’Insee. Et de résumer : « Près de la moitié des sociétés consommatrices de cloud utilisent uniquement des services impliquant une dépendance limitée vis-à-vis du cloud, soit 7 points de moins qu’en 2014. »

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