Enfin la fin des guerres de clochers entre ports de pêche bretons ? C’est en tout cas l’ambition de la Région Bretagne. La collectivité, qui récupère notamment le port de Roscoff au premier janvier¬2017, va mettre en place une stratégie régionale, avec la création du GIP Pêche de Bretagne. « L’idée est de créer une bonne synergie et d’éviter la concurrence avec une réflexion commune sur les atouts de chaque port », explique Pierre Karleskind, vice-président de la Région Bretagne en charge de la mer, en visite à Roscoff fin août.
Une gestion commune va ainsi être mise en place. « Une enveloppe de 44¬ millions d’euros du FEAMP (fonds pour la pêche notamment, NDLR) vise à accompagner 130¬ millions d’euros d’investissement pour les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. 21¬millions d’euros d’aides publiques viennent aussi s’y ajouter. »
La Bretagne est la première région française en terme de tonnage. Dans le Finistère, la criée de Roscoff a atteint l’an dernier un volume de 5.000 tonnes de produits de la pêche pour un chiffre d’affaires de 20¬ millions d’euros. C’est le onzième port au niveau national et le cinquième régional. Dans le Sud-Finistère, Le Guilvinec voit passer 18.775 tonnes et a engendré 73,6¬ millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 (troisième port français derrière Boulogne et Lorient).
