Bretagne : Débrayages pour l'emploi dans les CCI

Bretagne : Débrayages pour l'emploi dans les CCI

S'abonner
La réforme consulaire assortie d'une baisse drastique des budgets oblige les CCI à réorganiser leurs ressources et effectifs. La grogne monte du côté des salariés. Certains ont débrayé pour défendre l'emploi ce 18 juin, à Rennes, Saint-Brieuc, Brest...
— Photo : Le Journal des Entreprises

En Bretagne, le réseau des chambres de commerce et d'industrie emploie 1.023 agents, mais ce chiffre risque bien de diminuer ces prochaines semaines. La réforme consulaire a obligé les CCI a revoir leur budget, imputés de 37 % de leurs ressources en trois ans. Du jamais vu dans l'institution. La plupart des CCI tentent de limiter la casse, notamment sociale, mais le Plan Emploi Consulaire va forcément entraîner des suppressions de postes. Les CCI ont engagé un plan de départs volontaires, mais aussi des ruptures conventionnelles et des départs à la retraite non remplacés.

"Les dindons de la farce"

Ce jeudi 18 juin, à l'appel de la CFDT, des personnels ont débrayé pour la sauvegarde de l'emploi. Ils étaient une vingtaine à Brest, autant à Rennes. Dans les Côtes-d'Armor, à Saint-Brieuc, une quarantaine de salariés, sur 77 collaborateurs, ont participé au mouvement. "Nous sommes les dindons de la farce", dénoncent-ils arborant un brassard de contestation et estimant que la variable d'ajustement est, à tort, la masse salariale. "Il y a besoin d'une vraie politique régionale des ressources humaines."

A fin mai, dans le cadre de ce plan et alors que les tractations vont bon train pour dessiner la nouvelle carte consulaire régionale, étaient déjà dans les tuyaux 29 congés de transition (pour les personnes à ou moins 3 ans d’une retraite) et trois cessations d’un commun accord de la relation de travail – équivalent de la rupture conventionnelle du privé (CCART)."Nous essayons d'éviter au maximum les suppressions de postes, avec des reclassements", assure Bertrand Gervais, directeur général de la CCI de Rennes où deux postes sont menacés. Dans le Morbihan, ce sont cinq postes qui sont aussi sur la sellette, mais trois reclassements ont été proposés.