Bretagne : 950 entreprises artisanales en plus
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Bretagne : 950 entreprises artisanales en plus

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La Chambre de Métiers et de l’Artisanat bretonne tenait son assemblée générale à Quimper le 19 novembre. L’occasion de faire le point sur les chiffres de l’artisanat et de passer un coup de gueule contre l’une des possibles mesures de la futur loi de modernisation de l’économie prévue en janvier.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Selon les chiffres de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat bretonne, le nombre d’entreprises artisanales créées sur le territoire en 2014 est en hausse de 1,6%. Le solde entre créations et disparitions est positif avec + 950. « On a par contre perdu des salariés, le soldes est à – 335. Notamment du fait des pertes dans le bâtiment : -1.300 salariés perdus entre 2012 et 2014, précise Ange Brière, le président de la CMA bretonne. On reste cependant, grâce aux créations d’entreprises sur un solde positif de 600 actifs dans l’artisanat. »

L’année 2014 a vu la création de 4.519 entreprises artisanales dans la région, et 637 reprises (+1,6%). A noter toutefois que 53% des créations sont des auto-entreprises. Selon les départements, les chiffres varient quelque peu : c’est dans le Finistère que l’on enregistre le plus de créations-reprises (27,4%), devant l’Ille-et-Vilaine (26,5%) puis le Morbihan et les Côtes d’Armor. Côté secteurs d’activités, les créations sont plus nombreuses dans les métiers du bâtiment (46% des créateurs) et de l’alimentation (41% des repreneurs).
En parallèle, ce sont 3.338 entreprises artisanales qui ont arrêté leur activité en 2014 (-5,5%), dont une sur trois se trouvait dans le Finistère (26% en Ille-et-Vilaine). En 2015, l’artisanat breton représente donc 54.024 entreprises (+967 sur un an) pour 109.189 salariés (-335 sur un an).

Contre l’abandon de l’obligation des qualifications obligatoires dans le bâtiment

Dans son discours lors de l’assemblée générale de la CMA bretonne qui se tenait à Quimper le 19 novembre, le président a aussi voulu alerter sur l’une des dispositions de la futur loi Noe de la modernisation de l’économie. « Il est pour l’instant prévu de remettre en cause l’obligation de qualification pour le bâtiment. Nous voulions faire part de notre mécontentement face à cette mesure. Nous avons travaillé pour revaloriser l’image d el’artisanat, mis l’accent sur le formation des professionnels de façon continue et poussons les jeunes à se former le plus loin possible. On ne peut pas laisser faire croire aux gens que l’on peut s’installer dans le bâtiment sans qualification ! Cela va à l’encontre de tout le travail que l’on a fait en amont », insiste Ange Brière.

Mutualisation achevée et extension de Bâtipôle

Enfin, lors de l’assemblée générale, il a été voté le dernier volet de la mutualisation des moyens des quatre chambres départementales. Cinq postes de comptabilité vont être mutualiser. « Pour l’instant, on ne peut pas dire quelles chambres sont concernées. Cela n’a pas été décidé », précise le président. En tout ce sont 19 postes qui sont mutualisés dans l’informatique, la paye, la communication et la comptabilité. « C’est maintenant achevé car nous avons choisi de rester à quatre chambres indépendantes », rappelle-t-il.

Egalement votée, l’extension à l’ensemble de la région du dispositif Bâtipôle, né dans les Côtes d’Armor, qui permet aux artisans qui font de la rénovation de former des groupements d’entreprises.

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