... Histoire de pallier l’absence de grands chantiers susceptibles de relancer l’activité, la concurrence déloyale et ses travailleurs détachés et l’empilement de normes et de lois qui plombent la profession. Un cocktail explosif pour un secteur qui, depuis 2009, s’enfonce toujours plus dans la sinistrose avec, comme corollaire, la destruction de 1.000 emplois supplémentaires prévue cette année, alors qu’on estime à 5.000, soit l’équivalent de 800 à 1.000 temps plein, le nombre de salariés détachés œuvrant dans le département. « Nous avons touché le fond, tant au niveau du bâtiment qui souffre d’une insuffisance de chantiers, les mises en vente de logements neufs ayant reculé de 16% à la fin du premier semestre 2015, que des travaux publics dépendant à 70% de la commande publique qui atteint péniblement cette année les 240 M€ investis, contre 329M€ en 2014 », confirme Philippe Gautier.
Bref, il faut tenir et résister en attendant une reprise annoncée pour le début 2016 avec le lancement des premiers travaux de surface du tramway niçois, ceux des bus en site propre à Antibes et Cannes, des terminaux de l’aéroport Nice Côte d’Azur ou encore l’engagement des programmes immobiliers et tertiaires de l’OIN Eco-Vallée. D’où une action de lobbying renforcée de la Fédération auprès des décideurs locaux, le développement de « services pragmatiques » auprès de ses 800 adhérents, notamment sur le volet transmission, ou encore la volonté de dynamiser la formation.
Entré en fonction le 25 juin, le nouveau président de la Fédération du BTP des Alpes-Maritimes, Philippe Gautier, a présenté les principales orientations d’une mandature placée sous le signe de la résistance…
