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Vol-V investit 20 millions d'euros
Finistère # Production et distribution d'énergie # Implantation

Vol-V investit 20 millions d'euros

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Le groupe montpelliérain spécialisé dans les énergies renouvelables vient d'inaugurer sa centrale biométhane à Quimper. Le lancement de celle de Châteaulin est prévu à la fin de l'année. Un investissement d'environ 10 millions d'euros pour chacune d'entre elles.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Neuf millions et demi d'euros pour la centrale biogaz de Quimper ; près de onze millions d'euros pour celle de Châteaulin, actuellement en construction. Vol-V, groupe montpelliérain spécialisé dans les centrales de production d'énergie renouvelable (éolien, solaire photovoltaïque et biométhane), investit en force dans le Finistère. Et plus largement en Bretagne. Sur les 20 projets en France, cinq se trouvent dans la Région : Montauban-de-Bretagne (cogénération électricité et chaleur) est en construction, celle de Pontivy a été autorisée, le dossier pour Fougères est en cours d'instruction. « À chaque fois, c'est un investissement d'environ 10 millions d'euros explique Cédric de Saint-Jouan, P-dg et fondateur du groupe Vol-V.

2 à 2,5 millions de mètres cubes de gaz

À Quimper, le projet est né dès fin 2010. La filiale Vol-V Biomasse a choisi pour sa centrale, la zone du Guelen qui a l'avantage d'être à la lisière entre la ville et la campagne et bénéficie de la présence d'industriels de l'agroalimentaire (Doux, Bretagne Viandes, etc.), qui fourniront l'unité en déchets. Neuf agriculteurs, situés dans un rayon de 7,5 km, ont aussi été choisis comme partenaires pour fournir 40 à 50 % des substrats. Le site de l'unité de méthanisation, s'étend sur 2,3 ha et est situé à 100 m du point de raccordement au réseau de distribution de gaz naturel. À la sortie, le plan d'épandage concerne 17 exploitations pour une surface totale de 1 905 ha. « Nous épandons nous-même sur les champs pour l'épandage liquide, et nous livrons en bout de champ pour le solide. C'est un vrai avantage pour les agriculteurs », explique Cédric de Saint-Jouan. La construction a débuté en janvier 2016 et les premiers tests ont commencé en décembre de la même année. Le premier mètre cube de biométhane a été injecté dans le réseau de distribution de gaz exploité par GRDF en février 2017.

L'objectif de production est de l'ordre de 2 à 2,5 millions de mètres cubes de gaz injectés dans le réseau GRDF par an. Il sera destiné à une consommation locale. « Cette production représente deux fois le besoin « en carburant » des bus de Quimper ou couvre les besoins de 6 500 habitants », indique le P-dg. Le chiffre d'affaires de la centrale devrait être de deux millions d'euros.

Doux comme partenaire

Trois personnes ont été embauchées pour faire tourner l'unité. « Nous avons aussi des bureaux à Rennes, avec 15 personnes pour tout ce qui est gestion des plans d'épandage, la qualité, etc. », ajoute le dirigeant. Car la centrale de Quimper ne sera bientôt plus la seule. La mise en route de celle de Châteaulin est prévue pour la fin d'année. Cette dernière est adossée au groupe Doux, notamment. « Les premières prises de contact ont eu lieu en 2013 et cela a été finalisé en 2016 avec un contrat d'approvisionnement sur le long terme. On fournit 1 200 tonnes annuelles de déchets à l'unité de Quimper avec notre usine quimpéroise. Pour Châteaulin, ce sera près de 8 000 tonnes par an ! », explique Philippe Bodin, directeur de l'usine Doux de Quimper. Les éleveurs partenaires du volailler participeront aussi avec 4 500 tonnes. De quoi, en tout, alimenter une demi-centrale. Les objectifs de production et de chiffre d'affaires de l'unité de biométhanisaton de Châteaulin sont à peu près les mêmes que ceux de Quimper.

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