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Un plan d'action pour attirer les paquebots de croisière à Brest
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Un plan d'action pour attirer les paquebots de croisière à Brest

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Après un creux depuis près de dix ans, le nombres d’escales de paquebots repart à la hausse à Brest. La CCI et l’Office du tourisme souhaitent développer cette activité touristique et mènent une étude pour en évaluer le potentiel.

La CCI de Bretagne Ouest et l'Office de tourisme de Brest Métropole organisent des animations pour accueillir les croisiéristes — Photo : © CCIMBO

Après un creux à partir des années 2008-2010, le nombre d’escales de paquebots repart à la hausse à Brest. 17 sont prévues en 2019, contre 14 seulement en 2018, pour 16 172 passagers. « Une augmentation de 36 % de passagers entre 2017 et 2018 », note Gurvan Branellec, vice-président de la commission Tourisme de la CCI de Bretagne Ouest (CCIMBO). En 2019, plus de 22 000 croisiéristes sont attendus.

Un potentiel à étudier

Un dynamisme retrouvé qui correspond aussi au développement du marché : 121 paquebots sont actuellement en construction dans le monde. De quoi relancer l’idée de faire de Brest un véritable port d’escale pour les croisiéristes. « Nous étions des précurseurs et nous nous sommes fait doubler par Saint-Malo et Cherbourg », rappelle Gurvan Branellec. Le SMBI (Région, Brest Métropole, CCIMBO), qui gère le port, a donc décidé de lancer une étude stratégique en complément de celle en cours pour « Brest Port 2040 ». C’est le cabinet international spécialisé Bamello Ajamil qui a été retenu pour l’étude qui devra analyser le potentiel de développement de l’activité d’accueil, mais aussi les éventuels freins ou infrastructures nécessaires. Les résultats sont prévus pour septembre.

Avant de se lancer dans cette stratégie, le port de Brest veut donc s’assurer que le potentiel est bien là. D’un point de vue touristique, les croisières permettent d’attirer les étrangers. En 2018, 63 % d’entre eux étaient Américains, 22 % Allemands et 15 % Britanniques. « Nous réalisons des actions commerciales au salon spécialisé Seatrade Cruise Global, en Floride », explique Gurvan Brannelec. Cet été, la CCI organisera une première action auprès des tour-opérateurs, qui décident des excursions proposées pendant les escales. Brest, les abers mais aussi Le Faou, Morlaix, Concarneau, Pont-Aven, Quimper, Crozon… sont au programme.

Des retombées économiques

De quoi faire rayonner tour le Finistère car ces sorties sont une manne à ne pas négliger pour le territoire. « Selon une étude de la Région, les croisiéristes dépensent 49,70 € en moyenne : 63,20 € pour ceux qui sont en excursion organisée, 31,70 € en visite libre. Mais lors de la visite libre, il y a toujours le problème des escales le dimanche où les magasins sont fermés », détaille Armel Gourvil, vice-président de Brest métropole chargé du Tourisme et président de l’Office de tourisme de la métropole.

L’enjeu est donc de faire descendre les touristes du bateau. « On estime qu’il y a trois tiers, indique Armel Gourvil. Le premier fait des excursions, le deuxième descend et se balade librement, et le troisième reste à bord. » C’est ce dernier tiers que le président de l’Office de tourisme veut aussi convaincre de mettre pied à terre. « Pour cela, la nouvelle offre du Brest City Tour avec un bus à impériale est un atout ! »

Au-delà du tourisme, Gurvan Brannelec espère également profiter d’une complémentarité avec une autre activité du port : la réparation navale. « Dans mes rêves les plus fous, les armateurs profiteraient d’un départ ou d’une arrivée ici pour faire réparer leur paquebot chez Damen ! »

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